Les conducteurs qui blessent ou tuent un animal doivent s'annoncer. Ils ne risquent une amende que s'ils omettent de le faire. Il s'agit de retrouver le plus vite possible les bêtes blessées, pour leur épargner de longues souffrances.
Un exemple d'une telle intervention urgente a pu être observé dimanche: alors que les gardes-faune rangeaient les dépouilles du lynx et des autres bêtes mortes ce week-end, leur téléphone portable a soudain retenti. Dans une petite rue dans les hauteurs de Saint-Imier, deux riverains ont trouvé un renard blessé. Arrivés sur les lieux, les gardes s'informent, puis partent à la recherche de l'animal. Terré dans un buisson, celui-ci essaie de se traîner. Sébastien Balmer évalue la situation: dos cassé, aucune chance de rétablissement. Il ne reste qu'à l'achever.
Le coup a été tiré à la grenaille. Les gardes se désinfectent les mains: quatre de leurs collègues ont été contaminés au contact d'animaux malades, sans compter les deux gardes qui souffrent de problèmes d'ouïe après avoir tiré sans protection des oreilles. La soirée n'est pas finie: un nouvel appel signale un autre renard blessé. Les gardes ne le retrouveront pas, malgré l'aide de leur chien. Mais, en le cherchant, ils tombent sur un chevreuil renversé par le train, entre Sonvilier et Renan... /DGA /Journal du Jura