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Les Pointes attendront

Les travaux pour un nouveau téléski sont reportés d'un an. La procédure a pris du retard suite aux négociations intercantonales «Nous étions peut-être un peu trop enthousiastes», à l'issue d'une saison exceptionnelle pour la société des Bugnenets-Savagnières, lance Serge Rohrer, membre du conseil d'administration de la société qui exploite le domaine skiable. Son président, Michel Voutat, nous avait alors confié que le téléski des Pointes serait remplacé, rénové et agrandi cet été. Mais le remonte-pente, vieux d'une trentaine d'années, restera en service cette année encore.

02 sept. 2006, 12:00

Le projet élaboré par les responsables des Bugnenets-Savagnières SA prévoyait notamment de profiter de cette rénovation pour relier le téléski du Plan-Marmet, au départ des pistes des Savagnières, à celui des Pointes. Cette idée semble aujourd'hui mal engagée.

Serge Rohrer reste pourtant confiant quant à l'aboutissement rapide du projet de remplacer l'actuel téléski par du matériel flambant neuf. «Les démarches administratives s'avèrent complexes puisque la procédure est engagée sur deux cantons», souligne-t-il. En effet, environ 20% du segment concerné est situé sur le canton de Neuchâtel. Les promoteurs du projet ont noué des contacts avec les autorités du canton voisin, avec «les milieux de la protection de la nature, l'Office forestier et l'Aménagement du territoire», détaille Serge Rohrer.

Sollicité sur un éventuel blocage du côté neuchâtelois, ce dernier affirme que ce n'est pas le cas et «qu'il est normal que ces organismes soient consultés». L'aménagiste cantonal de Neuchâtel, Bernard Woeffray, a été au courant du projet début juin. Il affirme ne pas avoir eu connaissance d'oppositions formelles quant au remplacement du téléski puisque aucun permis de construire n'a été déposé. Petit détail, il précise qu'il a été contacté par le maître d'ouvrage suite à la mise à l'enquête des travaux. «Ce dernier nous a posé des questions, reprend Bernard Woeffray, et il s'est demandé si l'on pouvait démolir un mur de pierres sèches qui se trouve au sol».

En fait, ce muret explique en partie le ralentissement de la démarche engagée par l'exploitant des pistes de ski. Ce mur marque en effet la frontière entre les deux cantons et s'étend sur une trentaine de mètres. Sa démolition ne devrait pas poser de problèmes, dit-on. Si l'Aménagement du territoire neuchâtelois ne prévoit pas de s'y opposer, dans ce genre de circonstances, il se pourrait que des mesures compensatoires soient exigées. Des mesures qui engendreraient des coûts supplémentaires que n'avait pas prévus le groupe de travail qui traite le dossier.

Satisfaire tout le monde

De plus, ces 30 mètres se situent à l'endroit où le téléski des Pointes serait rallongé pour atteindre la station supérieure du Plan-Marmet. Il est donc très probable que la variante retenue soit celle d'un remonte-pente identique en longueur à celui existant. Et ce malgré les voeux des Bugnenets-Savagnières SA.

La société anonyme déposera prochainement un permis de construire auprès des deux cantons, en vue de «trouver une combinaison» qui satisfasse tout le monde, conclut Serge Rohrer. / MAG

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