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Les forces de gauche remontent au front

Partis politiques de gauche, syndicats et divers collectifs du canton du Jura et du Jura bernois ont récemment créé une plate-forme dénommée CMSI (Coordination du mouvement social interjurassien). Active sur des questions sociales, cette entité appelle à une manifestation populaire, le 10 février à Moutier.

02 févr. 2010, 11:28

La CMSI est née il y a quelques mois, juste avant la manifestation nationale du 19 septembre 2009. Composée d'une vingtaine d'organisations du Jura et du Jura bernois, cette entité invitait alors la population de cette région à se rendre à Berne pour réclamer le maintien des acquis sociaux. Aujourd'hui, à quelques semaines de la votation sur la modification de la Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, la CMSI remonte au front.

Cela se concrétisera le mercredi 10 février avec une manifestation populaire. «Après l'action de septembre, nous voulons remobiliser nos troupes et affirmer que nous continuons à nous battre», explique, pour la CMSI, Thomas Sauvain, secrétaire général de l'Union syndicale jurassienne. Le 10 février, à Moutier, il sera notamment question de la votation du 7 mars, mais, plus largement, d'évoquer plusieurs décisions politiques «provoquant le démantèlement social». A 17h, un cortège partira de la gare pour se rendre dans la zone piétonne de la vieille ville. Trois orateurs s'exprimeront: le conseiller national, Jean-Claude Rennwald, un des responsables du collectif imérien d'Espace noir, Michel Némitz, et le secrétaire régional d'Unia Transjurane, Pierluigi Fedele. S'en suivra une partie festive.

A l'avenir, la CMSI continuera de s'engager à l'échelle de la région sur les questions sociales qui font l'actualité nationale. «Mais nous nous mobiliserons aussi sur des enjeux régionaux, voire locaux», assure Thomas Sauvain. «Bien sûr, vu la diversité des mouvements de gauche qui compose la CMSI, nous n'appellerons pas à voter pour X ou Y lors d'élections.» «Et si, à l'avenir, il devait y avoir une lutte à mener dans une entreprise de la région, la CMSI interviendrait dès le premier jour d'action», ajoute Michel Némitz.

Sur de multiples thèmes, explique Michel Némitz, la CMSI veut affirmer «haut et fort que les profiteurs ne se trouvent pas chez les working-poors, les chômeurs, les assistés sociaux ou autres bénéficiaires de l'AI, mais bel et bien chez les nantis.»

Au nom de la CMSI, Pierluigi Fedele qualifie la votation du 7 mars «d'hold-up du siècle» et met en garde contre le «vol des rentes». Rappelons que le peuple se prononcera sur la baisse du taux de conversion LPP à 6,4% à l'horizon 2015-2016. «Près de trois millions de travailleurs verraient leurs rentes drastiquement baisser», argumente le syndicaliste. «Et la réduction du taux de conversion se fait sur le seul dos des salariés alors que le financement du deuxième pilier est paritaire, entre employeurs et employés.» /MBA

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