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Les fastes de la cour viennoise

19 oct. 2009, 08:07

Fondé en 2002, l'orchestre du Festival du Jura, placé sous la houlette de son chef Georges Zaugg, a fait honneur à Joseph Haydn en interprétant, vendredi soir à Tramelan, les toutes premières symphonies dédiées à la cour Esterházy.

Cet hommage en l'honneur des 200 ans de sa mort a permis au public d'écouter des oeuvres tout à fait classiques, toutefois déjà empreintes d'une écriture musicale nouvelle. A cheval entre la fin du style baroque et le début du style classique, il expérimente surtout la musique instrumentale. Ce qui le prouve, c'est le nombre incroyable de ses symphonies.

Mais pour ce qui est des trois symphonies présentées lors de ce concert, il développe un genre nouveau. Dans ses pages musicales, il laisse aux instrumentistes des parties solistiques, ce qui apparente plus ses symphonies à des concertos grossi.

Mais revenons plus précisément au déroulement et à la prestation de l'orchestre. On peut toujours se demander si les tempi choisis sont adéquats ou si le phrasé dévolu aux ½uvres classiques aurait pu être encore plus ciselé. De manière générale, tout s'est passé sous les meilleurs auspices. On peut juste déplorer que dans la symphonie dite «Midi», le tempo se soit quelque peu tassé et qu'il ait laissé place à de petites imprécisions rythmiques.

En contrepartie, cette même oeuvre a fait découvrir dans le second mouvement un premier violoniste de tout premier ordre. Très léger dans son doigté et offrant une musicalité toute perlée, ses soli ont été un réel régal pour les oreilles. Ecrit dans le genre récitatif, ce mouvement a également permis d'écouter un duo entre le violon et le violoncelle lors d'une cadence absolument splendide.

L'orchestre du Jura, à ne pas confondre avec l'orchestre symphonique du Jura, est une petite formation qui permet de mettre en exergue chaque musicien. En effet, les pages de Haydn ont non seulement permis de montrer la dextérité du premier violon, de la première violoncelliste, de la première contrebassiste, mais également de l'hautboïste, de la bassoniste et du flûtiste surtout. Le public, très sensible à cette prestation, l'a prouvé par des applaudissements chaleureux et nourris.

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