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Les enseignants bernois veulent être attractifs

En demandant notamment une diminution du temps de présence en classe et une progression salariale plus concurrentielle, le Syndicat des enseignants du Jura bernois entend améliorer les conditions de travail de la profession. Tout en estimant que le canton de Berne ne va pas assez loin.

09 janv. 2009, 11:14

La vaste enquête menée cet automne auprès des enseignants bernois ne convainc pas pleinement le Syndicat des enseignants du Jura bernois (SEJB). Selon ses conclusions, 62% des enseignants sont majoritairement satisfaits ou très satisfaits de leur situation professionnelle. Mais le SEJB ne veut pas lire en ce pourcentage un bon résultat. «Les chiffres de l'Office fédéral de la statistique sur la satisfaction moyenne ou élevée de la population active sont toujours supérieurs à 90% ces dernières années», a indiqué hier Alain Jobé, secrétaire du syndicat. En analysant les données, le SEJB relève par exemple que les enseignants affirment subir une sollicitation psychologique importante.

Le syndicat n'arrive pas au même constat que le conseiller d'Etat bernois Bernhard Pulver. Car pour le directeur de l'Instruction publique, il n'y a pas la nécessité de prendre des mesures générales. Selon lui, il vaut mieux agir de manière ciblée. La DIP propose tout de même neuf mesures. Mais le SEJB dit ne pas pouvoir s'en contenter et formule ainsi quatre propositions.

Premièrement, le syndicat souhaite que les enseignants bénéficient d'une décharge du temps de présence face aux élèves. Plus précisément, il demande le retrait de la 28e heure de leçon pour pouvoir l'utiliser à des fins pédagogiques, par exemple se retrouver entre enseignants.

Ensuite, il propose que les tâches administratives soient, dans les écoles, déléguées à un secrétariat. Il veut aussi une mise en réseau efficace entre les acteurs et autres services périscolaires.

Le syndicat souhaite une réelle revalorisation de la progression salariale en début de carrière. «La comparaison des échelles de traitement entre les trois cantons Bejune, mais également au niveau romand, montre que le salaire des enseignants bernois ne progresse que très lentement, et pire encore, de manière incertaine depuis le retrait en 2005 du principe de la progression automatique dans la législation sur le personnel enseignant», a détaillé Alain Jobé. Alors certes, le salaire durant la première année est peut-être supérieur dans le canton de Berne que dans ceux du Jura ou de Neuchâtel, «mais la différence inverse devient impressionnante après quelques années déjà», a noté le secrétaire.

Avec une telle politique salariale, le SEJB craint que les étudiants bernois aillent voir si l'herbe est plus verte dans d'autres cantons. Pour lui, revaloriser uniquement le salaire de base ne constitue pas la panacée. /MBA

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