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Les directeurs veulent être secondés pour mieux soigner l'enseignement

A l'école secondaire du Noirmont, des Breuleux et de Saignelégier, les directeurs ont de moins en moins de temps pour se consacrer à leur tâche de pédagogue. Ils en appellent aux maires des Franches-Montagnes en vue de créer un poste de secrétaire à 35%. Les assemblées communales trancheront. On nous le rabâche depuis des années: le métier d'enseignant n'est plus ce qu'il était. Apparemment, le poste de directeur d'école secondaire non plus. Les tâches administratives sont telles que mardi soir à Soubey, les représentants du syndicat des trois écoles secondaires des Franches-Montagnes (Le Noirmont, Les Breuleux et Saignelégier) sont venus plaider leur cause devant l'association des maires du district.

18 mai 2007, 12:00

En français dans le texte: les «dirlos», submergés par la paperasse administrative qui arrive de partout, mais principalement du canton, n'ont plus le temps de se consacrer à leur fonction première de pédagogue. A ce constat s'ajoutent cette violence sans cesse grandissante et ces cas particuliers qui pourrissent le métier des enseignants.

«Les directeurs passent beaucoup de temps à faire du travail de secrétariat et ils ne sont pas non plus formés pour cela.» Aux yeux du syndicat, il est temps de remédier à un manquement, comme c'est déjà le cas en Ajoie et dans la vallée de Delémont. Appuyé par le comité des maires des Franches-Montagnes, ce même syndicat propose donc la création d'un poste de secrétaire à 35% pour les trois écoles qui regroupent quelque 400 élèves. Le salaire du ou de la secrétaire s'élèverait à environ 22 600 francs. Grosso modo, le coût reviendrait à près de 60 francs par élève.

Un maire, Pierre-André Gigon (Muriaux) pour ne pas le nommer, a fait remarquer que les directeurs disposent déjà d'un rabais de neuf heures par semaine (28 pour un enseignant classique), afin de se consacrer à leur fonction. Et qu'à la fin de l'année, ils touchent une enveloppe supplémentaire de près de 9000 francs.

René Girardin a rétorqué. Lui, l'ancien directeur de l'école secondaire de Saignelégier, a assuré «que sur ses six semaines de vacances d'été, un directeur en passe trois, voire quatre, dans son bureau. Seul, à l'abri des regards». Des propos qui ont «ébranlé» plusieurs maires. En silence, toutefois...

Cette proposition de créer un poste conjoint de secrétaire pour les trois écoles secondaires du district avait déjà été refusée à la majorité des 14 communes (Lajoux, Les Genevez, Epauvillers, Epiquerez et Soubey ne sont pas concernées) au début des années 2000.

Les assemblées communales, souveraines, reviendront-elles en arrière ces prochains mois? /GST

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