Après les élections cantonales du 28 mars, le PSA conserve ses trois sièges au Grand Conseil. Mais le groupe parlementaire autonomiste qu'il formait avec le PDC Christian Vaquin ne sera pas reconduit, car ce dernier n'a pas été réélu.
En vue de la constitution d'un groupe parlementaire de gauche, le PSA a posé aujourd'hui ses conditions aux socialistes. «Nous ne sommes pas demandeurs. Ce sont des conditions minimales et elles sont à prendre ou à laisser,» a indiqué le député-maire de Moutier Maxime Zuber.
Parmi celles-ci, le PSA revendique une «totale liberté d'action» au sein du groupe. Il exige aussi d'être consulté avant toute prise de position du groupe sur la Question jurassienne. Les profondes divisions des deux formations à ce sujet constituent le principal écueil à la constitution d'un groupe commun. Des négociations en ce sens avaient échoué en 2002.
«Bien sûr qu'il est possible de créer un groupe» malgré ces divergences, selon Maxime Zuber. L'autonomiste attend des autres formations de gauche qu'elles «reconnaissent au PSA son apport de voix» lors des élections cantonales.
Négociations en cours
Pour les dernières élections, les forces de gauche du Jura bernois ont toutefois présenté un front uni. Sous l'égide du parti socialiste suisse, elles ont signé une convention de non agression. Le PSA a également appelé à voter pour le candidat socialiste du Jura bernois Philippe Perrenoud au Conseil-exécutif.
Interrogé, le président du PSJB François Perrenoud n'a pas souhaité prendre position aujourd'hui sur les conditions posées par le parti autonomiste. Le comité directeur n'en a pas encore discuté, a-t-il déclaré.
«Pour nous, il est important que nous formions un groupe avec les trois élus du PSA», a réagi la présidente du PS bernois Irène Marti Anliker. Il faut encore établir sous quelle forme, que ce soit dans un groupe francophone séparé ou dans un grand groupe réunissant également la jeunesse socialiste. Les négociations sont en cours, a- t-elle expliqué. /ats