L'objet, qui date de la fin du XIXe siècle, a été récupéré à l'ancien manège, dont la démolition est suspendue suite à l'opposition, entre autres, de la Ligue bernoise du patrimoine. Le cheval de bronze est aussi «signalé digne de protection», précise Michel Jeanneret. Il était par ailleurs envisagé que l'ornement d'une cinquantaine de kilos finisse au musée de la cité.
L'assemblée constitutive s'est déroulée à fin mars, en présence de 16 personnes, indique son président.
Comme l'expliquent le président et les gérants du manège, la création du Club équestre du cheval de bronze répond à un besoin formulé par les élèves (une quarantaine de cavaliers) et des propriétaires des chevaux, pensionnaires du centre équestre inauguré il y a deux ans à peine.
Dans le Haut-Vallon, il existe pourtant déjà une société d'équitation, plus connue sous le nom de Société de cavalerie du vallon, fondée le 16 février 1919. Quand on l'interroge sur une éventuelle concurrence avec la société équestre à laquelle le président appartenait jusqu'ici, Michel Jeanneret est clair: «Je ne souhaite pas créer la polémique. On voulait s'en éloigner pour faire quelque chose de différent tout en étant affilié à l'Association des sociétés de cavalerie du Jura (réd: ASCJ).» L'admission à l'ASCJ de la nouvelle association a précisément été annoncée hier soir, lors de la première assemblée générale du club.
Six personnes, dont le vice-président Patrick Gyger, de Corgémont, appartenaient à l'autre société équestre.
Nommé responsable des manifestations, Patrick Brand fait preuve de la même diplomatie que son président. «Nous ne voulons pas, appuie-t-il, sortir les gens de l'autre société pour les attirer chez nous!» De fait, le Club équestre du cheval de bronze a inscrit dans ses statuts que la qualité de membre est réservée à ceux qui pratiquent l'équitation au centre équestre, essentiellement les élèves, ainsi qu'à ceux qui louent l'un des 22 boxs à disposition.
Le président ambitionne, à terme, de permettre aux cavaliers membres de s'affronter dans le cadre de «petites compétitions internes» avant de participer à des concours régionaux.
La fréquentation du Manège de Saint-Imier est certes en hausse depuis son inauguration officielle en mai 2004, mais Patrick Brand ne s'en cache pas, il espère bien que la nouvelle association consolidera l'entreprise qu'il dirige.
«Les pensionnaires (réd: les chevaux) augmentent, mais vraiment petit à petit», explique-t-il. Excellent indicateur de la fréquentation touristique de la cité erguélienne, il s'avère que l'équitation n'attire pas encore la foule. Petite consolation, le manège tourne cependant à plein régime. Les Brand dispensent des cours presque quotidiennement. En deux ans, le nombre d'élèves a quasiment doublé. / MAG