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Le défi fou de Vincent Scheidegger, 4000 km entre ciel et terre

Jour J-10 pour Vincent Scheidegger, qui s'envolera bientôt pour son plus grand défi. L'Imérien veut relier les 14 camps de base des plus hauts sommets du monde, soit 4000 km entre ciel et terre. Un exploit sportif et humanitaire.

10 juil. 2009, 10:43

Mais qu'est-ce qui fait donc courir Vincent Scheidegger toujours plus loin, toujours plus haut? Le goût de l'aventure, les sensations extrêmes, la fascination pour l'Himalaya, certes. Mais également l'envie de venir en aide aux plus démunis, comme les communautés rurales et montagnardes du Népal.

Son nouveau défi, le plus fou de sa vie, permettra de venir en aide à l'hôpital de Lukla, construit et financé par la Fondation Nicole Niquille, du nom de la première femme guide de montagne de Suisse. Des sponsors se sont engagés à verser 1 fr. par mètre d'altitude de chacun des 14 «8000» dont l'Imérien parcourra les flancs. A ce jour, douze sommets ont déjà trouvé preneur.

Trois ans après sa dernière aventure à l'altitude des dieux, 1114 km entre Lhassa et Katmandou, déjà au Népal, Vincent Scheidegger part à l'assaut des camps de base des 14 plus hautes montagnes de la planète. Ce projet, qu'il prépare depuis plusieurs mois, il l'a baptisé 14 /8000 base camps 09. De Skardu, au Pakistan, à Lukla, au Népal, il traversera l'Himalaya d'ouest en est, franchissant de nombreux cols à plus de 5000 m d'altitude, tutoyant les sommets les plus convoités du globe, foulant des sentiers de pèlerins et côtoyant de nombreuses populations autochtones. Un périple de 4000 km d'aventure sportive et humaine, l'équivalent de 100 marathons en 100 jours, du Pakistan au Népal en passant par le Cachemire. «Et si je fais 105 marathons en 115 jours, j'aurai aussi réussi mon pari», a-t-il lancé hier sur les hauteurs du Chasseral, son jardin d'entraînement.

L'homme a mûri et n'a plus rien à prouver. «A 36 ans, on a atteint l'âge de la raison, dit-on», souligne-il avec le sourire. Et son fils, Mattia, 4 ans, déjà fier de son père, n'y est sans doute pas étranger. Courageux, mais plus téméraire, Vincent Scheidegger. «Je ne veux rien négliger pour ma sécurité. Je bénéficierai d'une assistance à distance selon la région traversée», précise le menuisier de profession.

Sa femme Anita et son fils Mattia viendront lui remonter le moral, si nécessaire, à Katmandou. «Je ne peux pas m'imaginer plusieurs mois sans les voir. Nous passerons du temps ensemble et j'en profiterai pour me reposer un peu avant de repartir», indique-t-il. Durant son défi, pas question de gravir des sommets. «Je n'aime pas les cordes. Mon truc, c'est la course et la marche. J'ai une certaine facilité pour cela. Et je veux être libre de mes mouvements.» D'où ce choix de relier les camps de base des plus hauts sommets, lesquels se situent tout de même à 5000 m d'altitude en moyenne.

Vincent Scheidegger s'envolera le samedi 18 juillet pour Islamabad, la capitale du Pakistan, avant de prendre un vol pour Skardu, lieu de départ de l'aventure. «Je compte y rester une dizaine de jours pour m'acclimater, avant de m'élancer véritablement au pied du glacier Baltoro pour les 100 marathons qui me conduiront à Lukla, à l'ombre du Lhotse», se réjouit-il.

Un proverbe tibétain permet d'entrer dans le site internet - et aussi le monde - de Vincent Scheidegger: «Quand deux sentiers s'ouvrent à toi, choisis toujours le plus difficile, celui qui exigera le meilleur de toi-même.» /MPR

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