Contourner la ville de Moutier en empruntant l'autoroute sera possible dès le 25 novembre. Le gigantesque puzzle de la Transjurane, long de 85 km entre Bienne et Boncourt, sera alors complété d'une nouvelle pièce de 2,1 km. Les travaux menés sur ce tronçon depuis 2001 sont arrivés à leur terme. Une réalisation qui n'est pas allée de soi.
La géologie des lieux a considérablement perturbé l'excavation du tunnel. On se rappelle que le tunnelier mis en service en octobre 2002 avait été immobilisé après quatre mois de travail, ceci en raison de la roche particulièrement instable. Seul le recours à des méthodes d'excavation spécifiques avait permis de venir à bout des difficultés géologiques et techniques, et de permettre à l'imposante machine de terminer son travail. Mais le tunnelier est resté inactif durant plus de quatre ans.
Les problèmes du tunnelier constituent-ils les pires ennuis rencontrés sur la A16? «Oui, si l'on considère l'ensemble des chantiers depuis l'an 2000, les problèmes rencontrés pour le tunnel de Moutier représentent la plus grande difficulté», répond Christophe Riat, délégué à l'information A16. Ces difficultés ont provoqué un retard de deux ans et demi sur l'ouverture du contournement de Moutier. Elles ont aussi eu une nette influence sur la facture, dont le montant exact sera connu prochainement.
Le tunnel de Moutier permettra de diminuer le trafic de transit dans la cité prévôtoise. Le tronçon Choindez-Moutier Nord (Eschert), ouvert depuis 2007, sera davantage utilisé, ce qui délestera la localité de Roches et les gorges de Moutier. Dans le tunnel, les automobilistes pourront rouler à 100 km/h. / mba
Tous en piste samedi:
Après-demain, la population aura l'occasion de parcourir à pied, ou par tout autre moyen de locomotion non motorisé, le nouveau segment de Transjurane. Portes ouvertes dès 10h. Restauration jusqu'à minuit.