Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La vente se fait attendre

La paroisse réformée cherche toujours à se défaire de l'immeuble des Rameaux. En plus d'un siècle, ce dernier a abrité l'Alliance évangélique et les Unions chrétiennes uestionnée hier sur la mise en vente de l'immeuble des Rameaux, Mary-Louise Aeschlimann, présidente de la paroisse réformée de Saint-Imier, est restée muette comme une tombe. «Je n'ai rien à vous dire», a-t-elle déclaré sèchement hier au téléphone. Tout au plus a-t-elle lâché que la transaction «était en cours».

12 déc. 2006, 12:00
Restauration glorifiée

Sans être beaucoup plus bavard, le pasteur Philippe Nussbaum a confirmé hier que la vente des Rameaux n'était pas encore intervenue. «Avec la perspective de la rénovation de la cure et le regroupement paroissial, il s'agit d'un gros morceau pour une paroisse comme la nôtre», a-t-il expliqué.

La vente des Rameaux constituera cependant une étape marquante dans l'histoire de ce bâtiment plus que centenaire. Les locaux situés à la rue du Midi ont vu se tourner plusieurs pages de la chronique imérienne, depuis le milieu du XIXe siècle. La «Feuille d'avis de Saint-Imier» d'octobre 1938 s'est notamment glorifiée d'une restauration de ce bâtiment comprenant divers locaux réservés à l'époque aux Unions chrétiennes de jeunes gens.

Une commission provisoire

Selon la presse de l'époque, tout a commencé en 1853, avec la venue du Genevois Max Perret à Saint-Imier. Celui-ci y lance les Unions chrétiennes. Dès 1888, une «commission provisoire pour l'érection d'un local neutre pour réunions ayant pour but l'avancement du règne de Dieu» envisage la construction d'un bâtiment où abriter activités, rencontres et célébrations. En 1894, les Rameaux sont inaugurés. L'Alliance évangélique y prend ses quartiers, et une société anonyme forte de 362 actions de 25 fr. voit le jour pour les gérer.

Café de tempérance

Le bâtiment abritait alors divers locaux, dont une salle de gymnastique, une crèche et un «café de tempérance», qui sera brièvement fermé au début du XXe siècle «par manque de rentabilité». La Première Guerre mondiale en ralentit l'activité, avant que les Unions chrétiennes de jeunes gens en fassent l'acquisition en 1921.

Les Rameaux sont restaurés en 1938, pour un montant d'un demi-million de l'époque. Ils sont, depuis 1952, la propriété de la paroisse réformée, qui cherche à vendre depuis une année. «La difficulté de vendre ce bâtiment n'est pas liée à son état actuel», a encore lâché Philippe Nussbaum. Avant d'estimer que le dossier va se débloquer au début de l'année prochaine. / PHC

Votre publicité ici avec IMPACT_medias