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La Confédération appelée à l'aide

24 sept. 2009, 08:30

La Question jurassienne s'enlise. Et ce n'est pas le rapport de l'AIJ préconisant un canton à six communes ou le statu quo +pour le Jura bernois qui fait avancer le Schmilblick. Telle est l'analyse de Jean-Claude Rennwald. Le conseiller national jurassien a déposé hier une motion devant le bureau de la Chambre du peuple. Le socialiste demande que le Conseil fédéral nomme une commission d'experts indépendante «chargée de dessiner les contours politiques, sociaux, économiques et culturels d'un canton de l'Arc jurassien».

La dite commission devra étudier trois variantes: un canton formé de Neuchâtel et du Jura, un canton formé de Neuchâtel, du Jura et du Jura bernois, et un canton formé de Neuchâtel, du Jura et des districts et des localités du Jura bernois qui le souhaitent. Vu que les cantons de Berne et du Jura ne sont pas près de s'entendre sur ce dossier, le politicien de Courrendlin désire surmonter les clivages en favorisant la constitution d'une entité plus large.

En français dans le texte, le conseiller national jurassien veut «dépasser la Question jurassienne par le haut», en s'appuyant sur le canton de Neuchâtel comme locomotive. «Car», constate-t-il, «les fronts actuels sont figés. Et le règlement du conflit prendrait bien plus de poids s'il venait à être réglé au plan suisse.» Avant de déposer sa motion, Jean-Claude Rennwald s'est plongé dans ses archives. Pour s'apercevoir que Roland Béguelin avait évoqué la création d'un supercanton de l'Arc jurassien lors de la Fête du peuple jurassien de... 1966!

L'attraction Neuchâtel, donc. «Quand deux petits nains et un gros nain se mettent ensemble, ils deviennent plus efficaces, plus écoutés», caricature le socialiste jurassien. «Du côté de Neuchâtel, plusieurs personnalités sont d'accord de s'asseoir autour d'une table.» Le saucissonnage du Jura bernois? «L'idéal serait de l'éviter. Reste qu'il faut parfois donner des signes forts et la ville de Moutier pourrait montrer l'exemple.»

La motion du conseiller national Jean-Claude Rennwald a été cosignée par ses pairs Dominique Bättig (JU), Jacques-André Maire, Francine John-Calame, Sylvie Perrinjaquet (NE). Les UDC Jean-Pierre Graber (BE) et Yvan Perrin (NE) n'ont pas voulu s'associer à la démarche, de même que le libéral-radical neuchâtelois Laurent Favre. Le Biennois Ricardo Lumengo l'a par contre approuvée, mais pas le maire de Bienne Hans Stöckli. La réponse du Conseil fédéral à cette motion sera débattue à l'occasion de la session de novembre-décembre. /gst

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