L'année dernière, 319 sinistres dus au feu et à la foudre (393 en 2004) ont été déclarés sur le territoire cantonal, pour 4.243.430 francs d'indemnités (3.570.150 francs). Dix-huit sinistres ont représenté à eux seuls 3.656.900 francs d'indemnités.
Les sinistres dus aux éléments de la nature ont, eux, littéralement explosé (2737 contre 344 en 2004). Les tempêtes de grêle qui se sont abattues sur la vallée de Delémont le 29 juin (1000 sinistres pour 2,5 millions de francs) et sur l'Ajoie un mois plus tard (1540 sinistres pour 4,7 millions) expliquent grandement pourquoi les indemnités sont passées de 581.900 francs à 7,7 millions en l'espace d'une année.
En 2005, l'ECA aura ainsi remboursé 11,943 millions de francs à ses clients, soit les locataires et les propriétaires.
Après 1999 et le passage de l'ouragan Lothar (plus de 25,5 millions d'indemnités), 2005 aura été la pire année pour l'institution jurassienne depuis l'entrée en souveraineté. Mais elle a tout de même bouclé son exercice de façon favorable (bénéfice de 57.400 francs). Ce résultat est tout à l'honneur des responsables de «l'assurance immobilière», comme l'appellent toujours. les Jurassiens
En effet, par solidarité cantonale - «J'insiste sur ce point», a insisté le ministre Claude Hêche -, une réserve de quatre millions a été attribuée. «Aussi, dira le directeur Jean Bourquard, nous avons dépensé cinq millions de plus que ce que les primes nous ont rapporté.» C'est vite pigé: si l'ECA Jura a bouclé favorablement en 2005, c'est grâce à la bourse, les placements ayant atteint une performance de 13 pour cent. Reste que ça ne sentira pas aussi bon cette année, ont déjà prévenu les responsables.
Au 31 décembre 2005, le Jura recensait 33.770 bâtiments pour un capital assuré de 17,532 milliards de francs.
Collaborateur à l'ECA, François-Xavier Boillat a livré les premiers chiffres pour 2006 (quatre millions de dégâts en un seul mois). Les 236 sinistres dus au poids de la neige, principalement en Ajoie, ont entraîné pour 950.000 francs d'indemnités. Ces deux chiffres sont bien sûr provisoires.
Au passage, Jean Bourquard ne s'est pas gêné pour stigmatiser l'attitude de certains propriétaires au moment de la construction (immeubles, hangar, etc.): «Quelle négligence au niveau du respect des normes! On a dû pénaliser des personnes. A certains endroits, des travaux ont été effectués avec comme considération géographique le bord de mer!»
Houla! /GST