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L'humoriste Raynald a trois mois pour convaincre Paris

Cinq ans après son premier spectacle aux Breuleux, Raynald se produira tous les dimanches d'avril à juin 2008 au théâtre Comic'hall, à Paris. Une sorte de consécration pour l'enfant de Renan, qui peine à trouver des ouvertures en Suisse romande. Pas facile de faire rigoler les Romands. Encore faut-il déjà dénicher une tribune. A la télévision, à la radio ou dans la presse écrite. Raynald Vaucher, de son nom d'artiste Raynald, ne possède pas cette chance. Il s'est passé énormément de choses dans la carrière de l'humoriste depuis son premier spectacle aux Breuleux en 2002, mais l'enfant de Renan demeure boudé sur ses terres.

03 déc. 2007, 12:00

Alors, à 30 ans, l'habitant d'Hermenches (près de Moudon) a décidé de mettre le turbo. Les repas de soutien et d'entreprise, ça va un moment. A l'étranger, principalement en France, mais également en Belgique et au Canada, Raynald a prouvé dans des festivals qu'il avait la mesure.

Paris? Le public de la capitale française lui a déjà réservé un accueil chaleureux lors des soirées «scènes ouvertes». Mais aujourd'hui, celui qui occupe un poste technico-commercial dans le domaine de la construction métallique en ville de Fribourg vise plus haut. Il vient de recevoir la confirmation. Dès le début avril et jusqu'à la fin juin 2008, le Jurassien se produira tous les dimanches soir au théâtre le Comic'hall, dans le 19e arrondissement, une sorte de succursale du théâtre de la Providence. Il y interprétera son spectacle d'une heure «Raynald zen à la folie», adapté tout de même pour la circonstance. «Quand un humoriste suisse débarque à Paris, les gens attendent de lui qu'il fasse des sketches sur la Suisse», glisse Raynald, qui part un peu dans l'inconnu. «La salle contient 50 places. On ne sait jamais comment ça peut tourner. Des soirs ça peut être plein. Et la semaine suivante, tu te produis devant deux spectateurs!»

S'il travaille en équipe, possède son propre agent, Raynald compose lui-même ses textes. Il a quelque peu dévié de sa ligne de départ. Désormais, «je suis peut-être plus un clown. Mon spectacle est plus basé sur le visuel». Sur les bords de la Seine, il s'apprête à vivre «une expérience extraordinaire. Un sacré challenge. Cela fait un moment que l'on bosse sur ce récital. Les négociations ont duré six mois avant d'aboutir. C'est un tremplin.» Il a trois mois pour convaincre Paris.

Reste que Raynald n'est pas un doux rêveur. «Il est très difficile de vivre du métier d'humoriste. Je le pratique avant tout car il me procure du plaisir.» Le gaillard est actuellement au four au moulin. Il est en passe de boucler une série TV de trois épisodes de cinq minutes qui sera diffusée sur certaines chaînes régionales.

Puis, hop, dans le TGV! /GST

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