Samedi à Moutier et le samedi suivant à Saint-Imier, l'Hôpital du Jura bernois (HJB) organise des journées portes ouvertes pour fêter ses dix ans. En y participant, la population pourra se convaincre par elle-même de la qualité des prestations offertes dans un nombre insoupçonné de domaines médicaux. «Et surtout, se réjouit Jean-Claude Chatelain, les jeunes pourront y découvrir la vaste palette des métiers de la santé ainsi que les autres formations offertes par le deuxième employeur du Jura bernois.»
Ceux qui ont participé aux débuts de cette aventure se retourneront non sans émotion sur la genèse de la fusion des hôpitaux de Saint-Imier et Moutier. «Au début, rien n'était facile, se remémore le directeur. Nous avons pris notre bâton de pèlerin afin de convaincre chacune de nos communes membres. Quel travail!»
Dans les communes sièges, où des voix s'élevaient pour dénoncer une perte d'autonomie, comme dans les petites communes éparpillées, il a fallu convaincre les sceptiques que non seulement l'HJB serait viable mais qu'en plus et surtout, les deux sites se trouveraient en grandes difficultés s'ils devaient affronter seuls les nouveaux défis en matière de santé publique. Aujourd'hui, l'HJB est fermement implanté dans sa région et Jean-Claude Chatelain se gausse de ceux qui pourraient encore le croire en danger. «Nous avons établi un business plan pour la Direction de la santé publique qui met en évidence des aspects très positifs pour les années à venir. Quant à nos résultats financiers, ils sont bons dans la mesure où nous pouvons réaliser les activités prévues.»
Mieux encore, assure le directeur: «En 2012, lorsque les patients pourront librement choisir leur lieu d'hospitalisation quel que soit le canton, l'HJB s'attend à gagner des clients, dans tous les cas il ne redoute pas d'en perdre. «Actuellement, ce libre passage est déjà assuré entre Berne et le Jura et nous voyons arriver beaucoup de patients des Franches-Montagnes au site de Saint-Imier.»
Ce qui rend l'HJB aussi attractif, c'est la présence de toujours plus de médecins très renommés, par exemple en orthopédie, chirurgie et obstétrique. «De nos jours, explique Jean-Claude Chatelain, on ne choisit plus un site mais un médecin.»
Bien entendu, la récente décision de conserver la main dans le dossier de la centrale d'alarme 144 renforce la conviction d'un directeur fier du réseau d'ambulances disponible sous l'égide de l'HJB. Dernière question à celui qui est désormais non seulement citoyen de Tramelan mais également candidat à sa mairie: quel hôpital choisir en cas d'urgence cardiaque survenant à Tramelan, c'est-à-dire plus près par la route de Bienne que de Saint-Imier ou Moutier? «Celui de Saint-Imier, compte tenu que la stabilisation du patient commence déjà dans l'ambulance. Ensuite, si l'urgence se confirme, on redirige sur Bienne ou Berne, avec la Rega si nécessaire.» /BDR
Portes ouvertes à Moutier: samedi, 10h à 16h. Bus navette au départ de l'église catholique et de la gare. A Saint-Imier: samedi 25 septembre. Navette depuis la gare et la place du Marché