Paul Jubin. Je suis né à l'hôtel du Cerf, à Soubey, en 1923. Mon métier d'enseignant m'a conduit à la direction de l'école secondaire de Saignelégier. A cette époque, je fus l'artisan du Camp national scout aux Franches-Montagnes, en 1956. Avant de partir comme enseignant volontaire à la Réunion durant trois ans. De retour au pays, j'ai pris la direction de Frères sans frontières (aujourd'hui E-Changer), à Fribourg. Durant treize ans, j'ai recruté et conduit des équipes de bénévoles dans des projets de développement du tiers-monde. Depuis lors, j'ai engagé une retraite active, notamment dans l'Action de Carême, à Lucerne.
Vous n'en êtes pas à votre premier ouvrage?
P.J.: Non. Mes deux premiers ouvrages ont voulu mettre en lumière la magie du Doubs et des Franches-Montagnes («Images du Doubs» et «Les Franches-Montagnes à coeur ouvert»). Puis, mon engagement solidaire des opprimés et des cabossés des pays du Sud m'a amené à écrire après chaque voyage des reportages dans la presse jurassienne. Sont ainsi nés «Promesses de libération», «Construire l'espérance», «Il sortit pour semer». Enfin, un défi lancé par les membres de ma famille m'a motivé à écrire «C'était au bord du Doubs», qui retrace la vie du Jura voici 75 ans. Ces derniers temps, je me sens davantage en état de poésie...
Pourquoi aujourd'hui un conte, un récit pour enfants?
P.J.: Depuis fort longtemps, ma fille me titille en me disant: «Si tu écris un conte, j'assumerai les illustrations». Finalement, je me suis jeté à l'eau et j'ai écrit quasiment d'un jet «Les grottes du mystère». On y retrouve des expériences de mon enfance et l'amour de mes racines jurassiennes. Ma terre natale m'a pétri. Finalement, ma fille, occupée par sa famille, ne m'a dessiné que la couverture initiale (document sp). Les dessins à l'encre de chine sont dus au talent d'une jeune artiste fribourgeoise, Rachel Bloch.
Quel est le fil rouge de ce récit et est-ce qu'il évoque les lieux mythiques du Jura?
P.J.: Le fil rouge de l'histoire? Titize, un petit Mongol adopté par un couple jurassien, se trouve être fils de chaman et porteur de dons magiques. René, le fils de l'industriel propriétaire d'une grande usine d'horlogerie, est son ami intime. Inséparables, ils bénéficient chacun de l'aide d'un oiseau merveilleux. Au collège du bourg, ils se passent des événements étranges. Ils déclenchent une suite d'aventures où Glou-Glou la sorcière et la fée Pipeau les emmèneront dans diverses grottes et cavernes, dans les forêts, les ruines des vieux châteaux... Les enseignants, les autorités, les parents se trouvent impliqués dans les événements, des événements surprenants, où le rire et la vie jaillissent à profusion. / MGO
«Les aventures de Titize et René. Les grottes du mystère», par Paul Jubin, aux éditions du Franc-Montagnard. 210 pages. L'auteur sera présent au Comptoir franc-montagnard pour signer son ouvrage samedi 30 septembre, de 19 heures à 21 heures