L'Union bernoise du commerce et de l'industrie (UCI) a publié hier les résultats de sa troisième étude sur l'attractivité des communes du canton en matière de fiscalité et de transports d'une part, et d'environnement et de qualité de vie, d'autre part. La ville de Moutier pointe en tête d'un Jura bernois encore à la traîne d'autres régions du canton plus favorisées. Saint-Imier et la cité prévôtoise figurent tout de même dans le peloton des 40 premières communes. Par contre, les derniers déboires financiers de Malleray et de Courtelary relèguent ces communes dans les profondeurs du classement.
«Nous sommes contents de voir que beaucoup de choses se sont améliorées dans le Jura bernois», s'est réjoui hier Niklaus J. Lüthi. Visiblement, le président de l'UCI n'est pas resté insensible aux progrès de la partie francophone du canton. «Une ville comme Moutier, par exemple, m'impressionne», a-t-il concédé. «Malgré sa situation géographique, elle obtient un classement plus qu'honorable. Et à l'avenir, la Transjurane va encore contribuer à améliorer sa position»
Reste que Niklaus J. Lüthi est conscient que le Jura bernois a encore du pain sur la planche, quand bien même il faut comparer ce qui est comparable. «Il est clair que cette région n'est pas à la pointe par rapport à d'autres», a-t-il indiqué. «Mais il est intéressant de constater que les transports et le parcage se sont améliorés par rapport aux résultats de notre première étude, il y a huit ans. Par contre, les impôts et les taxes doivent encore faire l'objet d'améliorations».
Le président de l'UCI a en outre profité de l'occasion pour affirmer son attachement au Jura bernois. «Nous souhaitons vraiment l'aider à se développer», a-t-il déclaré. «Les progrès accomplis par une région dans son ensemble nous importent plus que ceux de l'une ou l'autre commune».
Concernant le mauvais classement au niveau suisse du canton de Berne, Niklaus J. Lüthi a indiqué que les communes avaient fait de leur mieux, à l'inverse du canton. Il a expliqué le phénomène par la politique fiscale bernoise de ces dernières années. /gbu-réd