«Nous avons toujours bien été reçus», explique Peter Sutter, l'enseignant qui encadre les élèves. Il est secondé dans sa tâche par Sibyl Bhend. Leur mission? Effectuer des travaux d'intérêt public dans le village. «D'habitude, on fait travailler la tête, ici ce sont les muscles», lance l'enseignant.
Deux serpes, un sécateur, des gants de protection et plusieurs fourches sont mis à disposition des adolescents qui s'affairent, depuis lundi, à régénérer une haie, juste en dessus du stand de tir. Le domaine appartient à la bourgeoise du village. Cette dernière a mandaté une entreprise privée, qui encadre le travail des écoliers. Pour des raisons de sécurité, ils se limitent à débarrasser les résidus que les machines ne déplacent pas.
Comme le souligne Peter Sutter, les enfants «sont là pour travailler». Ceux-ci avancent à leur rythme, mais les journées sont intenses. Et si la pluie s'en mêle, le travail démarre quand même à 8h du matin.
C'est par le biais d'une fondation, sise Steffisburg, active dans le domaine de l'écologie, que les écoliers de Lenzburg ont été mis en contact avec la bourgeoisie. Les autorités s'occupent de l'accueil et d'organiser une visite culturelle.
La délégation de Lenzburg visite cet après-midi le musée Longines, à Saint-Imier. Demain, les aides gardes forestiers traverseront la vallée pour y réaliser le même travail sur une seconde haie aux Pacots, qui appartient à la commune. Vendredi, avant le retour à la maison, les travailleurs argoviens se veront offrir un repas au chalet de la bourgeoisie. / MAG