Cette nouvelle filière a été présentée hier à Bévilard, par des responsables des sept sociétés partenaires (Affolter Technologies, à Malleray, machines et composants électroniques et mécaniques; Charpié, à Bévilard, usinage de pièces unitaires ou séries; DC Swiss, à Malleray, outils de machines; José Gerber, à Malleray, tôlerie; MW Programmation, à Malleray, informatique industrielle; Schaublin, à Bévilard, tours conventionnels et CNC; Sylvac, à Bévilard, instruments de mesure).
Parmi ces entreprises, telle MW Programmation, toutes ne forment pas de polymécaniciens. En revanche, elles élargiront l'horizon des apprentis en leur offrant un stage dans un domaine qui concerne directement leur future profession.
La nouvelle formation vise également à rendre la mécanique plus attrayante pour des jeunes qui se tournent toujours davantage vers des formations académiques, au grand regret des sept partenaires. Les atouts des entreprises régionales restent le savoir-faire et la qualité de leur personnel. La création d'une nouvelle filière est donc une mesure concrète pour les garantir à long terme. Encore faut-il que des jeunes décident de suivre cette formation. Mais le plus gros travail sera de convaincre les parents et les écoles de l'intérêt de la profession de polymécanicien, ainsi que des débouchés qu'elle offre.
La filière comptera trois apprentis par volée. Puisque la formation dure quatre ans, elle rassemblera, à terme, douze apprenants. La supervision pratique de la formation a été confiée à Norbert Clémence, d'Affolter Technologies, ainsi qu'à Olivier Gerber, de Schaublin Machines. Toutefois, chaque entreprise disposant de son propre responsable de la formation, il s'agira pour lui de suivre et de faire suivre le programme établi. L'Ecole d'ingénieurs de Saint-Imier se chargera des examens.
La formation comprend un stage au Lycée technique de Saint-Imier, ainsi que les domaines de l'usinage conventionnel et CNC, la rectification, la trempe, la métallurgie, le contrôle, les instruments de contrôle, la conception et la fabrication de petits appareils, l'initiation à la conception et à la fabrication assistée par ordinateur, le montage PC, le découpage au laser, le pliage, l'assemblage, le soudage, le poinçonnage, le montage mécanique, le câblage, réglage et calibrage d'axes numériques.
«Nous sommes convaincus que la formation en entreprise reste la voie royale, car c'est dans l'entreprise que le savoir se transmet», conclut John Buchs, chef de la section francophone de l'Office de la formation professionnelle. / DJO-Journal du Jura