L'enterrement s'est déroulé dans un esprit convivial. Presque tous ses anciens présidents, ses anciens membres et ses secrétaires étaient de la partie. Pas question pour cette fois de prendre position sur un projet de loi ou faire part des doléances de la région. Mais, après l'apéritif, quelques discours ont tout de même été prononcés.
Fred-Henri Schnegg, le dernier homme à avoir présidé le CR, s'est souvenu. Il a parcouru les 12 années d'existence de l'institution, énumérant les dossiers marquants sur lesquels les politiciens se sont penchés. Il a évoqué les quelques coups de gueule lorsque l'on oubliait de consulter l'organe politique et a relevé que, jusqu'au bout, il a traité les affaires courantes.
Le conseiller d'Etat Mario Annoni a prononcé son dernier discours d'élu avant de céder son siège à Philippe Perrenoud. Au moment de s'exprimer, il restait cinq heures de règne à Mario Annoni. Il a souligné que le CR était un précurseur, même si ceux qui y siégeaient n'étaient pas élus en tant que tels, et a estimé qu'il avait renforcé la région et était devenu le relais incontournable entre la région et l'administration cantonale. Au sein du gouvernement, il était écouté et provoquait parfois de petites crises, lorsqu'il refusait de se prononcer, quitte à critiquer ensuite la décision prise. C'est du moins l'avis de Mario Annoni.
Ce dernier s'est encore exprimé sur le Conseil du Jura bernois qui devra prendre ses marques et trouver son homogénéité. Et de souhaiter que si le CR a fait de la région une terre romande à part entière, son successeur soit encore plus visible et présent en Suisse romande. Le désormais directeur de Pro Helvetia a, enfin, émis un dernier voeu, celui que le Conseil du Jura bernois se trouve un siège aussi sympathique que photogénique. /DDU-Journal du Jura-réd