Les deux femmes ont été accueillies dans une communauté maronite (chrétiens orthodoxes), qui accomplit un formidable travail sur le terrain. A Beyrouth, ces soeurs gèrent une école qui accueille près de 600 élèves, de la maternelle au lycée. La Franc-Montagnarde a remarqué que l'enseignement se faisait en trois langues: arabe, français et anglais!
A 60 km de Beyrouth, dans la montagne, les religieuses ont ouvert un orphelinat à Ashkout. En temps normal, on y trouvait une soixantaine d'enfants. Depuis la guerre, on en dénombre 174, de toute religion! Ces soeurs touchent quatre francs par jour et par enfant de l'Etat pour s'en occuper. Insuffisant donc pour faire bouillir la marmite. Les deux Jurassiennes vont donc engager plusieurs actions pour trouver des fonds. A Porrentruy, lors des nocturnes de Noël, les passants se verront proposer un potage à la courge. Des ONG seront aussi approchées pour un soutien. Des parrains et marraines seront également recherchés. Il en coûte 10 dollars par mois et par enfant. Avis aux amateurs. Des jumelages avec des écoles de la région seront, enfin, sollicités.
Des traces du conflit de cet été, les Jurassiennes en ont bien sûr vu au coeur de Beyrouth, mais aussi dans le sud du pays, où les ponts sont détruits. Les constructions provisoires en bois provoquent d'immenses bouchons. Les soeurs maronites possèdent aussi un établissement dans cette région. Malgré les bombardements, elles sont restées sur place pour accueillir plus de 250 réfugiés, essentiellement des musulmans. Ici, il y a un urgent besoin de médicaments.
La beauté du Liban, ses paysages magnifiques, le bleu de l'horizon et de la mer contrastent avec l'horreur de la guerre. / MGO
Il est possible de soutenir cette action en versant vos dons à l?association Tous Azimuts, mention Liban (CCP 17-22166-5)