La cour, présidée par le juge Damien Rérat, l'a reconnu coupable de délit manqué de meurtre, de lésions corporelles simples sur son ex-épouse, et de violation du domicile de cette dernière. L'homme - qui comparaissait libre - a été condamné à 36 mois de prison ferme (le Ministère public avait requis quatre ans d'emprisonnement).
Il devra en outre s'acquitter des revendications civiles des plaignants (2400 fr.), des frais et dépens (12.100 fr.), des frais judiciaires (6200 fr.), ainsi que des frais d'avocats des deux parties (18.400 francs). Le blessé, qui a failli perdre la vie dans «cet acte d'une gravité certaine», pour reprendre les termes du président Rérat, percevra 10.000 francs pour tort moral. Quant à l'ancienne femme du condamné, elle touchera 3000 francs au même titre.
Pour les trois juges, la férocité de l'attaque «a démontré l'intention criminelle du prévenu». Selon eux, le Kosovar voulait la mort de sa victime. Ses mobiles étaient égoïstes, sur fond de jalousie. Compte tenu de la personnalité du condamné, de ses liens avec l'étranger, la cour a suivi le procureur Yves Maître en exigeant l'arrestation immédiate du prévenu.
L'homme a écouté le verdict sans broncher. Juste avant que les policiers l'embarquent, il a enlevé son alliance et serré sa femme longtemps dans ses bras. Puis, le cliquetis des menottes a retenti... / GST