Booster la vente directe, aider les producteurs à rendre leurs marchandises plus faciles d’accès, développer la mise en valeur du patrimoine bâti et accompagner la déclinaison de la marque Grand Chasseral. Voilà quelques bribes d’objectifs, parmi nombre d’autres, que le Parc régional Chasseral s’est fixés pour l’année à venir.

«La vente directe continue de se développer dans la volonté de diversification agricole», entame Fabien Vogelsperger, directeur du Parc Chasseral. «Dans le but de promouvoir le bois de la région, d’allier terroir et patrimoine, nous souhaitons proposer aux producteurs de mettre en place des points de vente. L’objectif consiste à amener quelque chose de nouveau avec un prototype de conteneur 'standardisé', avec tous les éléments nécessaires, de pouvoir fournir quelque chose clé en main.» Une sorte de cabanon Ikea de la vente directe, en somme.

Dans le prolongement de cette volonté, l’idée consiste à favoriser le concept «produire et manger local». «Pour que le développement de la vente directe continue sur sa lancée, il faut que les consommateurs aient accès aux produits», continue Fabien Vogelsperger.

Pour rendre ces denrées plus visibles le parc entend soutenir leur distribution. Pour ce faire, il entend développer la présence sur la plateforme D/clic terroirs. «Elle existe depuis deux ans dans le Val-de-Ruz. Elle n’est pas destinée aux consommateurs», précise le directeur du Parc Chasseral. «Elle a pour but de faciliter les échanges entre les producteurs et les revendeurs. Aujourd’hui, c’est l’anarchie totale dans ce domaine. Si un magasin de Neuchâtel souhaite vendre du beurre des Reussilles, cela implique des trajets en voiture pour les personnes concernées. L’objectif consiste à professionnaliser les relations entre les parties d’un point de vue logistique. Et par la même occasion alimenter les petits points de vente, élargir la zone de diffusion, et rendre les produits plus faciles d’accès et moins confidentiels.»

Favoriser le photovoltaïque

Par ailleurs, le parc entend accompagner les communes dans le développement de la mise en valeur du patrimoine bâti. «Une quinzaine d’entre elles sont inscrites – parfois pour certaines parties de villages – à l’inventaire fédéral des sites construits. C’est souvent considéré comme négatif car cela complexifie certaines démarches», détaille le directeur. «Avec divers appuis – Jura bernois.Bienne (Jb.B) ou Patrimoine suisse, notamment –, on peut aider à expliquer comment traiter un immeuble, qu’il soit industriel comme à Tavannes ou rural à Châtelat, par exemple. Nous sommes devant une page blanche, mais le retour des communes est positif.»

Dans les projets à venir, la volonté existe aussi de positionner le Grand Chasseral comme «région énergie». «C’est un peu une autodéclaration», convient Fabien Vogelsperger. «Mais avec Jb.B et la coopérative EcooSol, l’objectif consiste à faciliter l’augmentation de la production photovoltaïque. En ce sens, nous avons demandé le soutien de l’Office fédéral de l’énergie, qui devrait nous fournir une réponse à la fin août.»

Signalons enfin que, pour mener à bien ses multiples projets, le Parc Chasseral a quelque peu étoffé ses effectifs d’environ 10% pour passer à 13,5 postes équivalents plein temps. «Nous souhaitons mener de nouvelles actions d’envergure, qui requièrent certaines compétences pointues pour appuyer, tant les privés que les communes», explique encore Fabien Vogelsperger.

Emile Perrin / Le Journal du Jura

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