Alors, quand cette entreprise familiale va-t-elle changer de mains? Un observateur du milieu de l'horlogerie affirme qu'un accord aurait déjà été conclu. «Rien n'est encore fait. Pour l'instant, c'est faux!», s'énerve Roland Donzé, qui est à la tête de l'usine de bracelets et boîtes de montre haut de gamme avec son cousin Gérard. Aucune autre déclaration ne filtrera.
Si repreneur il y a bientôt, cela pourrait bien être le groupe Richemont. «C'est ce qui se raconte avec insistance», confie un observateur du milieu horloger. Richemont est le deuxième plus grand groupe de luxe après LVMH. Basé à Genève, le groupe possède notamment les marques horlogères Baume & Mercier, Cartier, Jaeger le Coultre, Officine Panerai ou encore Piaget. Et comme tout grand groupe actuellement, il cherche à maîtriser la ligne de production horlogère d'un bout à l'autre en rachetant des sous-traitants. Et certaines marques horlogères de Richemont sont déjà clientes de Donzé-Baume...
Ces révélations sur un rachat irritent aussi chez le groupe genevois: «Nous ne commentons jamais les spéculations», rétorque brièvement Alan Grieve, responsable communication au sein de Richemont.
Aux Breuleux, Donzé-Baume emploie près de 300 personnes. Environ 80% de sa production est constituée de boîtes, le reste étant réservé aux bracelets. L'entreprise est en outre très active dans le sponsoring local et surtout sportif, notamment envers les clubs de hockey du canton.
Il y a trois ans, dans les colonnes du magazine «Le Monde de l'horlogerie», Gérard Donzé affirmait clairement que l'entreprise tenait à son indépendance et qu'une cinquième génération de Donzé se préparait. Les temps changent... / PDL