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Deux nouvelles pistes de formation

Préoccupés par la relève, trois entreprises du Jura bernois, le CIP et l'association faîtière des décolleteurs ont mis sur pied un projet pilote La formation était au coeur de la rencontre annuelle des décolleteurs, qui s'est tenue hier après-midi au CIP, à Tramelan, à l'invitation de l'Association des fabricants de décolletages et de taillages (AFDT).

08 sept. 2006, 12:00

Comme l'a relevé son secrétaire général Jean-Daniel Renggli en ouvrant l'assemblée, il y a eu d'importants changements ces dernières années: les mécaniciens décolleteurs sont devenus des polymécaniciens domaine du décolletage (quatre ans d'apprentissage), et les décolleteurs, des mécapraticiens domaine C (trois ans). On a introduit des cours interentreprises et des stages de mécanique, «mais la relève n'est pas assurée pour autant. Or, elle est vitale pour notre industrie, qui est un des fleurons de l'Arc jurassien».

Pour toutes sortes de raisons - manque de temps, de personnel formateur, crainte de la charge administrative, de perdre de l'argent -, beaucoup d'entreprises rechignent à former des apprentis. Or, a-t-il rappelé en se référant à une étude de l'Université de Berne, contrairement à une idée reçue, la formation d'apprenants rapporte plus qu'elle ne coûte à l'entreprise formatrice.

Projet pilote

Pour répondre à ce besoin de former la relève, trois entreprises du Jura bernois (Tavadec SA, à Tavannes, Monnin SA, à Sonceboz, et Azuréa Technologies SA, à Moutier) ont décidé de collaborer et de lancer un projet pilote, en collaboration avec l'AFDT et le Centre de formation de décolletage et de taillage du CIP (CIP-CFDT). Comme l'a expliqué Jean-Charles Monnin, ce projet pilote s'articule autour d'un atelier pratique de décolletage équipé de machines à cames attenant à la maison Tavadec. S'il ressemble à un réseau de formation où plusieurs entreprises forment ensemble un apprenti, ce projet s'en distingue car l'apprenti ne «tourne» pas dans les ateliers des différents partenaires.

Depuis mi-août, cinq apprentis mécapraticiens embauchés par les trois entreprises y suivent une formation pratique sous les ordres d'un formateur qui s'occupe d'eux à plein-temps. En 1re année, ils y passent 33 semaines, puis 23 semaines en 2e, le reste du temps étant partagé entre deux mois chez leur maître d'apprentissage, des cours de mécanique et des cours interentreprises. En 3e année, les apprenants travaillent à plein temps dans leur entreprise. Pour cette dernière, cette solution offre plusieurs avantages: elle est moins coûteuse que la formation duale; elle colle parfaitement à ses besoins; elle demande une moindre implication du maître d'apprentissage, sans oublier que l'apprenti qui arrive en 3e année dispose déjà d'un bagage solide et est immédiatement productif.

Sur le même concept, l'AFDT, le CIP-CFDT, et le Centre professionnel artisanal et industriel du Jura bernois (CPAI-JB) sont en train de préparer un projet comparable pour la formation de polymécanicien domaine du décolletage, qui devrait démarrer à la rentrée d'août 2007, avec une classe de cinq à huit apprenants. Ils passeront la 1re année à plein temps au CPAI-JB, ainsi qu'une bonne partie de la 2e année, le tiers restant étant donné au CIP-CFDT, à Tramelan. Après un examen partiel, chaque apprenti poursuivra sa formation totalement en entreprise durant les deux dernières années. Une solution économique, puisque, pour les deux premières années, le coût serait de moitié inférieur à celui de la formation duale. Mais comme l'a souligné le directeur du CIP Didier Juillerat, «le lancement de cette filière ne sera possible que si vous, décolleteurs, êtes prêts à jouer le jeu et à engager ces futurs apprentis».

Aussi pour les adultes

Si les nouvelles filières présentées ci-dessus s'adressent à des jeunes qui vont entrer dans la vie active, le CIP et le CPAI-JB offrent également une formation de mécapraticien domaine C pour adultes depuis 2001. Responsable de la formation du CIP, Charles Miche a rappelé qu'elle s'acquiert par modules sur une période de quatre ans et demi divisée en trois niveaux, chaque niveau donnant droit à un certificat reconnu dans la branche. / POU-Journal du Jura

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