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Deux bouts de piste dure pour donner de l'élan aux planeurs

Les groupements de vol à voile de Courtelary et de Bienne n'ont pas renoncé à leur projet de construire des pistes d'élan en dur pour leurs aéronefs. Une correction mineure de leurs plans les a cependant obligés à remettre leur dossier à l'enquête publique. Il a fallu recommencer. Les groupements de vol à voile de Bienne et de Courtelary ont ainsi remis hier à l'enquête leur projet de construction de bandes d'élan en dur pour leurs planeurs stationnés dans leur petit aérodrome. Le premier jet de leurs plans, pourtant acceptés par les deux communes de Cortébert et Courtelary, a été ainsi légèrement modifié, sur injonction de l'Office fédéral de l'air.

08 avr. 2008, 12:00

«Il a fallu un an avant que la Confédération nous dise de déplacer les bandes de 9m50 vers le sud», peste Michel Ruchonnet, responsable du projet. «Cela alors que tous les autres aspects étaient réglés depuis 2005. Il ne s'agissait en fait que de favoriser le décollage. Enfin, j'espère que tout est désormais réglé.»

La procédure de mise à l'enquête durera jusqu'au 9 mai, auprès des communes concernées. Cela même si tout les feux cantonaux et fédéraux sont déjà au vert, les habitants peuvent encore théoriquement faire valoir leur droit d'opposition. Mais les responsables de ce projet affirment dans leur dossier tout faire pour favoriser le confort des riverains et développer leur passion. Il n'y aura ainsi ni augmentation du trafic, ni de bruit supplémentaire, promettent-ils.

Si les planeurs ne font pas de bruit, leur envergure a augmenté en 20 ans. Ils sont aussi devenus plus lourds. Les décollages doivent actuellement utiliser toute la longueur de la piste - 560 mètres d'herbe - et les deux avions remorqueurs, assurément bruyants, passent leurs premières secondes de vol à une altitude trop basse pour les normes de sécurité en vigueur.

C'est dans le but de pouvoir décoller plus vite et de monter plus rapidement dans le ciel que les deux groupements ont pensé en 2005 aménager deux bandes d'élan en dur, de 140 mètres de long sur cinq de large, et placées à chaque bout de piste. De plus, le projet veut remplacer le chemin herbeux et terreux qui donne accès au hangar par une place en dur, pour favoriser aussi les man?uvres au sol des aéronefs.

Pour obtenir le permis de construire, les groupements de vol à voile de la région sont déjà passés par toutes sortes de fourches caudines. Les responsables des transports, de la protection des eaux et de l'environnement du canton de Berne se sont tous prononcés favorablement lors de la première mise à l'enquête, en novembre 2005. Il s'agissait de régler avant tout les risques liés à la présence de la nappe phréatique située sous l'aérodrome et d'un captage, situé au nord-ouest de la piste. Après avoir donné l'assurance que leurs pistes d'élan n'allaient générer aucun trafic supplémentaire sur l'aérodrome, ni porter atteinte au sous-sol, les auteurs de ce projet abordent sereinement la nouvelle mise à l'enquête publique. Les riverains de Cortébert, qui avaient beaucoup râlé en son temps contre le bruit des avions, se sont calmés? / PHC

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