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Des riverains en guerre contre les chauffards à Sonvilier

Les excès de vitesse récurrents des automobilistes sur la route cantonale à l'entrée ouest de Sonvilier mettent les riverains en émoi. Des pointages «sauvages» ont permis de confirmer les mesures faites par le canton, mais les revendications du quartier concerné n'ont trouvé qu'un écho timide. Avec son «radar pistolet» acheté via Internet, Daniel Pasqualetto, de Sonvilier, peut assez aisément prouver que les automobilistes ne respectent pas beaucoup les limitations de vitesse à l'entrée ouest de la localité. Cet appareil ressemblant à un sèche-cheveux et conçu pour mesurer la vitesse des balles de tennis, se révèle parfaitement efficace et fiable pour les voitures, et son bilan vient malheureusement confirmer les chiffres de l'Office bernois des ponts et chaussées. Trop de conducteurs dépassent les 60 kilomètres à l'heure prescrits à cet endroit, et les riverains s'en inquiètent fortement, surtout pour les nombreux enfants habitant dans le voisinage.

05 juil. 2008, 12:00

L'inquiétude de Daniel Pasqualetto l'a invité à réunir 47 signatures pour demander en début de cette année à la commune de Sonvilier de se pencher sur le problème. «Cette route cantonale est dépourvue de trottoir et de passage pour piétons», explique-t-il. «De plus, le bruit du trafic est assez infernal et le panneau d'entrée de localité se situe à notre sens au mauvais endroit.»

Les pétitionnaires ont ainsi demandé à la commune de prolonger le trottoir au nord de la route et d'en construire un autre au sud, d'augmenter la zone limitée à 50 km/heure jusqu'à la dernière maison habitée, d'aménager un îlot à la hauteur de la scierie et, «cerise sur le gâteau» d'installer un radar fixe. «Nous n'avons pas étendu notre action au-delà de notre voisinage», indique encore Daniel Pasqualetto.

La commune s'est montrée favorable tout d'abord à la question du déplacement du 50 km/heure. Or le canton n'en a pas voulu. Toutefois, Sonvilier souhaite aménager un chemin piétonnier en groise du côté sud de la route cantonale, mais sans y installer d'éclairage public. «C'est absurde», tempête Daniel Pasqualetto. «Les propriétaires du nord sont tous d'accord pour donner quelques mètres carrés pour un trottoir. Alors que, renseignements pris, le projet de la commune du côté sud ne fait pas l'unanimité de riverains.»

Toujours est-il que la barrière bordant la parcelle de l'habitant de Sonvilier a été démolie par un automobiliste trop pressé l'an dernier et que Daniel Pasqualetto a une fois de plus empoigné son radar portatif pour attraper un véhicule passé à 132 km/heure devant chez lui dimanche dernier. / PHC

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