Amnesty international a réalisé une étude sur les mesures prises par les autorités jurassiennes contre la violence domestique. Et constate que, malgré les efforts entrepris, aucune disposition légale ne permet d'éloigner du domicile le conjoint violent, et qu'il n'existe de plus aucune structure d'accueil spécialisée pour les victimes d'actes de violence ni de structure d'aide pour les auteurs de ces gestes.
Amnesty ne dit pas que le Jura n'a rien fait en la matière. Selon son rapport, l'organisation relève que le Gouvernement jurassien a désigné un groupe de travail interdisciplinaire, «coordination violence». Ce groupe a déjà mis en oeuvre le centre Lavi jurassien, qui a ouvert ses portes en automne 2005, à Delémont. Il a également mis sur pied diverses actions de sensibilisation du personnel médical, des fonctionnaires de police et de la population en général.
Enfin, un groupe appelé «Migration féminine», via notamment le Bureau de l'égalité, a été constitué l'an passé. L'objectif est de sensibiliser les femmes migrantes à ce problème. Cette année, la campagne sera axée sur les adolescents et leurs premières relations amoureuses.
Hier, une table ronde s'est tenue à Delémont pour découvrir un documentaire de «Temps Présent», intitulé «Des coups pour te dire». Les délégués ont également pu visiter l'exposition présentée dans le mobile home.
La campagne de sensibilisation va se poursuivre dans le Jura jusqu'au 20 mai, avec la présence du bus, la projection de films et des interventions dans les classes de Delémont, Porrentruy, Saignelégier, Moutier et du Noirmont. / MGO