Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dérapage nocturne ou saine émulation?

25 mars 2011, 12:02

Une demande émanant du tenancier de la ferme du domaine de Bellelay a été publiée dans la «Feuille officielle». Il y est question d'ouvertures prolongées en fin de semaine qui laissent entrevoir pour certains la perspective d'une vie nocturne débridée, là où il a toujours été question de promouvoir le cheval des Franches-Montagnes, la tête-de-moine et la vie rurale. Emulation bienvenue ou dérapage?

Sacré Didier Studer. Lui qui a été tenancier du night club Le Perroquet à Reconvilier, qui est père fondateur du concours de Miss Jura bernois et qui avoue un penchant pour les soirées musicales impliquant DJ et décibels à gogo est depuis une année gérant avec son épouse de la ferme historique du domaine de Bellelay.

Les tenanciers précédents, Madelon Blanchard et Jean-Pierre Graber, avaient œuvré durant quatre ans pour la bonne marche de cette nouvelle entité née du fiasco de la Fondation Bellelay.

Arrivés à l'âge de la retraite, ils s'étaient retirés plutôt satisfaits du travail accompli. Une impression que ne dément pas le président de Promotion Bellelay SA Pierre Kohler, bien au contraire. «Le bilan de leur présence a été très favorable mais d'un point de vue financier, la réussite était due pour beaucoup au fait qu'ils soient pratiquement bénévoles. Après leur départ, nous n'avions plus droit à une telle solution. Il fallait nommer un tenancier qui gère ses propres finances.» La perle rare a donc été Didier Studer.

Lorsqu'on interroge celui-ci sur les raisons de sa demande de prolongement nocturne, il n'est pas du tout question de nuits chaudes et débridées. «Ma femme et moi, nous accueillons volontiers des mariages et ces soirées-là ne sauraient se terminer platement à la fermeture officielle. Pour des raisons pratiques, nous avons donc adressé une demande générale à la préfecture ce qui simplifie considérablement les choses.»

Didier Studer est par ailleurs très satisfait de la fréquentation du domaine par des visiteurs toujours plus nombreux. « Dès le mois de mai, les cars reviendront et la saison promet d'être bien remplie. Pour preuve, le mois de septembre est déjà complet.» Il poursuit: «En matière de promotion des produits du terroir, c'est pareil, nous travaillons avec des producteurs du coin et ça marche très bien. En outre, nous intensifions nos relations avec l'interprofession de la tête-de-moine.»

Et, fort d'une patente de restaurateur, Didier Studer peut désormais accueillir du monde au domaine pour y boire un verre tous les jours sauf le lundi qui est fermé. «Je sais», se désole-t-il, «que des rumeurs circulent, qui me prêtent l'intention d'ouvrir un night club, voire un bar à filles, mais c'est absolument faux. J'aime trop l'histoire de cette région et le site de Bellelay pour vouloir les dénaturer de la sorte. Demandez son avis au vice-président de la société, Paolo Annoni, il me soutient beaucoup et pourra vous éclairer.»

Las, l'intéressé refuse de s'exprimer et renvoie la patate chaude au président Kohler. /bdr-réd

Votre publicité ici avec IMPACT_medias