Pourvue d'un budget d'environ 10.000 francs, la compétition s'est déroulée dans de bonnes conditions. La pluie tombée durant la nuit de samedi a toutefois obligé les organisateurs à déposer un tapis de paille sur un terrain détrempé pour le rendre praticable.
Le concours a débuté jeudi par les épreuves de mondioring, auxquelles 23 participants, répartis en trois catégories, ont pris part. Le mondioring est né dans les années 1980 de la volonté de plusieurs cynologues de différents pays de s'affronter sportivement sur un programme commun de dressage pour chiens de défense. Le but est de mettre en évidence les aptitudes du chien, la qualité de son dressage et la maîtrise de son conducteur.
Le public a applaudi les démonstrations, qui faisaient tout à tour appel aux qualités d'obéissance, d'attaque ou de saut de ces compagnons à quatre pattes, des malinois pour la plupart. Une race montrant des dispositions particulières pour cette discipline.
Vendredi, en nocturne, se sont déroulées les épreuves d'agility sous l'experte direction de Manuel Leonardi. L'agility est née de l'imagination de deux Anglais il y a près de 30 ans. Ils ont eu l'idée d'adapter un parcours équestre pour les chiens, en y ajoutant quelques obstacles spécifiques, tels que le slalom, les tunnels et surtout les obstacles à zones. La règle de base en équitation est respectée, soit le franchissement de tous les éléments de manière correcte et codée en un temps donné, sous peine de pénalités. Intelligence et souplesse de l'animal sont ainsi mises en valeur, de même que l'harmonie entre le chien et son maître. L'esprit de base demeure le jeu, seul à même de motiver le chien. Raison pour laquelle l'agility ne saurait être assimilé au dressage traditionnel, soit la recherche systématique de la soumission et du strict conditionnement.
Cynologues, évidemment, mais aussi simples curieux ont été impressionnés par les prouesses d'une gent canine souvent mise à l'index ces derniers temps.
Dans ce contexte, la Société cynologique de Saint-Imier et environs revendique haut et fort une éducation canine obligatoire, n'en déplaise à ceux qui se réfugient derrière l'absence de bases légales pour refuser de telles dispositions. / OBO-Journal du Jura-réd