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Cueillette sans restrictions

Le canton de Berne s'apprête à lever les interdictions en vigueur durant les sept premiers jours du mois Si les députés ne sont pas tous de fins politologues, le Grand Conseil bernois compte par contre en son sein une multitude de mycologues. Le plénum a ainsi dû se farcir hier quatre interventions concernant la cueillette des champignons.

14 juin 2006, 12:00

La faute à cet institut fédéral qui vient de publier une étude, forcément scientifique, démontrant que contrairement aux idées reçues, la cueillette ne nuit ni au nombre ni à la diversité des espèces. Jean-Pierre Aellen (PSA) et ses amis autonomistes Christian Vaquin (PDC) et Maxime Zuber (PSA) s'étaient rués dans la brèche en demandant par voie de motion que le canton supprime les dispositions interdisant la cueillette durant les sept premiers jours du mois. Les trois champignonneurs souhaitaient également charger Berne d'étudier la possibilité d'augmenter légèrement le nombre de kilos à récolter par personne et par jour.

Le gouvernement proposait d'accepter la première partie de l'intervention sous la forme moins contraignante du postulat, relevant qu'il préférait d'abord prendre langue avec les autres cantons en vue d'une pratique commune. «Ne peut-on pas lever cette interdiction à titre provisoire?», a demandé hier Jean-Pierre Aellen. Eh bien, non, pour des raisons légales. Le précité a alors accepté de transformer sa motion en postulat, lequel a été accepté assez nettement.

Pousser vers l'harmonisation

Au nom des Verts, Yves Leuzinger a relevé que ses couleurs étaient aussi en faveur d'une coopération intercantonale, mais que ce n'était pas forcément au canton de Berne de s'adapter. Le repos de sept jours accordé à la forêt séduit en effet certains politiciens. Histoire d'en revenir à la deuxième partie de la motion Aellen, elle a été refusée en tant que telle par le plénum, qui n'entend pas étudier la possibilité d'augmenter le nombre de kilos de champignons autorisés par personne et par jour. (actuellement deux).

Pour ce qui est des autres interventions, le Grand Conseil a tour à tour accepté d'uniformiser la réglementation par le biais d'un accord intercantonal encore à réaliser et de limiter les perturbations que provoquent les ramasseurs au gibier (phase de repos, périodes de protection). Par contre, il n'a pas voulu restaurer un système de contrôle que d'aucuns souhaitaient adéquat et efficace.

Comme l'a relevé Andreas Rickenbacher, directeur de l'Economie publique, l'autocontrôle s'applique dans ce canton et il a fait ses preuves. / PAB-Journal du Jura

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