Depuis lors, les relations se sont détériorées. Les deux hommes ne se saluent plus. Ce fameux 8 mai, le premier a croisé le second avec sa femme dans le quartier. Un regard: il n'en fallait pas plus pour que l'un empoigne l'autre et le secoue. «La victime» va porter plainte, affirmant qu'il a reçu un coup de poing. Et a produit à ce titre deux certificats médicaux. L'autre protagoniste va également porter plainte pour injures. Son voisin, en le croisant, lui aurait fait un sourire narquois et lui aurait tiré la langue. Il n'a pas supporté non plus qu'il écrive au Conseil communal pour décrire l'altercation, en la gonflant.
A plusieurs reprises, le juge va lui demander s'il a lâché un coup de poing. L'autre va toujours contester le coup, admettant avoir simplement poussé son voisin. Il va même jusqu'à dire «Je l'ai secoué dans un élan d'amitié»...
Le magistrat va tenter de concilier les deux parties en leur proposant un arrangement à l'amiable, rappelant qu'ils devaient vivre en voisins. Mais rien n'y fera. Après avoir discuté en aparté avec son avocat, le principal plaignant va dire qu'il attend une sanction envers son voisin. «C'est encore moi qui juge», a répondu Pierre Lachat, qui a renvoyé l'affaire... / MGO