Derniers arrivés au conseil, ils estiment pourtant ne pas avoir été suffisamment écoutés: «Nous nous sommes parfois fait prendre pour des guignols par le reste du conseil (..), lance Moritz Jaeggi. Lorsque j'ai intégré le conseil (réd: au mois d'août), je savais qu'il existait des tensions, mais jamais je n'aurais imaginé une telle dégradation de l'ambiance. Pour développer le village, il faut une vision, un esprit, ce que je n'ai pas trouvé à l'exécutif. Il en aurait sûrement été autrement s'il y avait eu un chef».
Face aux quatre «anciens», les trois démissionnaires se sont donc sentis constamment minorisés. Ils précisent encore qu'ils ne se retirent pas de bon coeur, mais ne veulent pas être perçus comme ceux qui mettent les bâtons dans les roues de l'équipe communale en place.
La mairesse, Elisabeth Mazzarol, a été avertie de ces départs lundi dans la journée. Elle note que l'équipe des quatre - composée encore de Francine Bühler, Bernard Merkelbach et Jean-Michel Rollier - a très bien fonctionné durant plusieurs années et qu'elle ne voyait aucun inconvénient à travailler avec des membres d'un parti. Mais, ajoute-t-elle, «Je ne peux pas être contente de la démission de trois conseillers, mais nous (réd: les autres membres du conseil) n'en sommes pas responsables».
Un dépôt des listes afin de trouver des repreneurs pour les trois sièges abandonnés sera organisé au plus vite. / MBA-Journal du Jura-réd