Pour les habitants de Saignelégier, en tout cas ceux qui ont participé à l?assemblée communale extraordinaire d?hier soir à l?Hôtel de ville, la fusion entre Saignelégier, Les Pommerats et Goumois s?impose. Sur les 106 ayants droit qui s?étaient déplacés (le chef-lieu compte 1613 électeurs au plan communal), 104, à main levée, ont dit un gros oui à la fusion (zéro non). Un carton salué par une salve d?applaudissements. Avant de passer au «vote historique» dont l?issue, à dire vrai, ne faisait aucun pli, le maire René Girardin s?était livré à un véritable plaidoyer en faveur du oui. Il a dévoilé que l?étude s?était étalée sur trois ans et que le comité intercommunal de fusion s?était réuni à 36 reprises. Le maire a également rappelé que le processus de rapprochement entre des villages jurassiens «était naturel et inévitable. Faisons aussi preuve d?ouverture et la grande commune doit montrer sa capacité d?accueil».
Les 32 points de la convention n?ont donné lieu à aucune intervention. Trois citoyens se sont exprimés au moment de la discussion générale, dont un qui demandait le bulletin secret. Refus poli de l?assemblée. Les habitants des Pommerats se prononceront jeudi, ceux de Goumois mardi, dans une semaine. Sauf séisme, le oui devrait l?emporter. Si tel devait être le cas, à partir du 1er janvier 2009, Saignelégier deviendrait la première commune du canton du Jura en superficie, avec plus de 3000 hectares. Au niveau de la population, elle rassemblerait environ 2550 habitants. A noter que l?allocation de fusion versée par le canton s?élève à 802 000 francs et que, si Saignelégier avait refusé, c?est tout le dossier qui serait devenu caduc. /gst