Avec son collègue Alain Guichard, 34 ans et quatre ans de service, ils ne comprennent pas pourquoi des déchets qui ne sont pas taxés à la récupération se retrouvent dans les forêts. «Quand s'il s'agit de sacs à ordures taxés, j'arrive presque à comprendre, analyse Fritz Oppliger, mais il existe aujourd'hui des déchetteries dans toutes les localités.» L'homme s'étonne que l'on puisse charger son véhicule et aller entre les sapins. «Tous les mois nous faisons la tournée des cassons. Parfois même nous nous déplaçons sur simple demande», précise Fritz Oppliger.
Cette année, il confie avoir retrouvé «des téléviseurs, des potagers, des frigos, divers appareils électriques et de la ferraille». Il y a deux ans, Fritz Oppliger avait été consterné de découvrir «un conteneur rempli de livres pornos». Sa découverte la plus surprenante. La montagne de l'Envers, au sud de la commune, sert aussi de dépôt mais les déchets sont moins nombreux.
«C'est dommage pour les randonneurs. Et il en est de même pour les pique-niqueurs», déplore-t-il. L'aire située aux Sauges, en contrebas de la localité, a été fermée l'an dernier. Sur les cinq places de pique-nique restantes, les déprédations sont régulières et en période estivale les deux cantonniers remplissent «toutes les semaines un sac à ordures de 110 litres».
Fritz Oppliger condamne ce «manque de respect de la nature et de son travail». S'il est possible de retrouver les individus qui déposent leurs sacs-poubelles de manière illégale, «c'est beaucoup plus difficile pour les déchets retrouvés en forêt», explique-t-il.
Les infractions sont dénoncées à la police municipale et, selon le règlement propre à la localité, les personnes qui sont découvertes sont amendées. «Il sera difficile de savoir qui a déposé ces bidons, mais j'espère que cette personne ait des remords», conclut Fritz Oppliger. /MAG