A deux reprises ces derniers mois, le magasin Chez Jean-Pierre à Villeret a été victime de cambriolages. Le 31 juillet, une bande organisée s'introduisait par une imposte dans le magasin. En plus de la marchandise emportée, les malfrats ont occasionné de gros dégâts détruisant l'armoire de la poste à la recherche d'argent alors qu'il n'y a jamais de liquide dans ce meuble, selon Jean-François Leuenberger, propriétaire des lieux. De plus, bière et coca ont été répandus dans tout le local pour effacer les empreintes, semble-t-il.
Deuxième épisode à 6 heures du matin, dimanche 16 octobre: un trio de jeunes cagoulés, selon des témoins, lance un pavé dans la porte d'entrée avant d'emporter alcools et cigarettes.
En tout, la facture s'élève à plusieurs dizaines de milliers de francs. Jean-François Leuenberger est dépité et révolté: «Cela devient grave», s'exclame-t-il. En essayant d'intercepter un petit voleur à l'étalage, il a lui-même reçu un jet de spray au poivre dans les yeux, en plus du vol de sa voiture derrière sa maison, retrouvée à Zurich en piteux état. Le citoyen de Courtelary ne sait plus trop à quel saint se vouer. Toutes les précautions ont été prises: renforcement des portes, entrées secondaires barricadées, caméras de surveillance. Tout a été sécurisé au maximum, mais comme le précise l'intéressé, «le risque zéro n'existe pas». Ces vols a répétition sont lourds à porter pour les employées aussi. Ils ont créé une certaine psychose que le patron essaye de calmer tant bien que mal. Il lance d'ailleurs un appel à la population, priée d'appeler la police en cas de bruits ou de voitures suspectes. / caz