Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Bernhard Pulver au front pour défendre Harmos

Bernhard Pulver a défendu hier le contenu du concordat Harmos. Celui-ci permet d'uniformiser les systèmes éducatifs des cantons sur l'âge d'entrée à l'école, la durée de la scolarité obligatoire et les objectifs à atteindre à la fin de chaque cycle.

28 août 2009, 08:38

Pour tenter de convaincre les citoyens, les opposants à l'accord intercantonal sur l'harmonisation scolaire Harmos ont placardé des affiches d'enfants en pleurs. «Ils suggèrent que les enfants sont malheureux à l'école enfantine», a dénoncé le directeur de l'Instruction publique Bernhard Pulver, hier face à la presse, en défendant le concordat sur lequel les Bernois se prononceront le 27 septembre prochain. Après le large soutien du Grand Conseil (121 voix contre 13), les opposants avaient lancé avec succès un référendum.

Le conseiller d'Etat a tout d'abord rappelé que «l'école obligatoire est l'élément central de notre système éducatif» et qu'elle vise à développer les aptitudes des enfants pour qu'ils trouvent leur voie professionnelle à la fin de la scolarité. Insistant sur la qualité de l'école obligatoire bernoise, il a affirmé qu'«Harmos est une solution pragmatique qui vise à renforcer notre système éducatif actuel», ses objectifs recouvrant en grande partie ceux de la politique bernoise de formation. Ce concordat pose des jalons pour l'école obligatoire en Suisse, mais laisse aux cantons une grande marge de manœuvre dans l'organisation de leur système éducatif.

L'objectif d'Harmos est de faciliter le changement d'école pour les élèves dont la famille déménage dans un autre canton. En fait, a-t-il rappelé, ce concordat est la concrétisation du mandat donné par le peuple suisse qui, en 2006, avait accepté à 86% les articles constitutionnels sur la formation - et même à 93% dans le canton de Berne. Ce concordat est le fruit d'une réflexion à large échelle et a été élaboré par les directeurs de l'Instruction publique, tous élus par le peuple. Prétendre qu'Harmos n'a pas de légitimité démocratique est donc sans fondement, a-t-il asséné.

Le patron de la DIP a souligné qu'Harmos n'entrave pas la marge de manœuvre des cantons et n'harmonise que ce qui est nécessaire: âge d'entrée à l'école, durée de la scolarité, objectifs à atteindre à la fin de chaque cycle. Il n'est aujourd'hui plus possible d'avoir 26 systèmes scolaires différents sans coordination. Il a balayé les arguments des opposants pour qui Harmos veut mettre tous les élèves dans un même moule et va déresponsabiliser les parents. S'agissant de l'école enfantine, il constate que ces dernières années, les enfants qui suivent deux ans d'école enfantine dès quatre ans sont de plus en plus nombreux, ils étaient un peu plus de 40% en 2002, et 77% l'an dernier.

En cas de rejet du concordat, il n'y a pas de risque de voir le Jura bernois isolé sur le plan romand. L'an dernier en effet, le Grand Conseil avait accepté par décret l'adhésion du canton à la Convention scolaire romande, et cet arrêté qui n'a pas été contesté est entré en vigueur le 1er août dernier. Or, la Convention scolaire romande est la base légale de l'application du concordat Harmos dans les cantons romands. Elle vaut donc pour la partie francophone du canton de Berne. /POU

Votre publicité ici avec IMPACT_medias