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Zurich: peine alourdie pour le père infanticide, la mère attend son jugement en deuxième instance

Un père de famille a vu sa peine s'alourdir à dix ans au lieu de neuf. Châtiant systématiquement ses filles, l'une d'elles n' avait pas survécu en février 2013. La mère de famille attend encore son sort en deuxième instance.

22 nov. 2016, 19:11
Professeur de plongée sans emploi, le père de famille avait recouvert sa fillette d'une pile de coussins et de couvertures en février 2013. Son but était de la calmer.

La justice zurichoise a alourdi mardi en appel la peine d'un père de famille âgé de 40 ans pour avoir châtié systématiquement ses filles. L'une d'entre elles, un bébé âgé de dix semaines, n'y avait pas survécu en février 2013. Reconnu coupable de meurtre par dol éventuel et de mauvais traitements, l'homme écope de dix ans de prison au lieu de neuf.

Lors du jugement de première instance, en septembre 2015, le père de famille avait été condamné à neuf ans de prison et son épouse à une peine de 14 mois avec sursis. Le couple avait fait appel.

Epouse en sursis

Agée de 42 ans, la mère de famille ne connaît pas encore son sort en deuxième instance. La Cour suprême zurichoise ne se prononcera à son sujet qu'ultérieurement.

Les juges cantonaux ont commandé une expertise psychiatrique pour établir si la quadragénaire est responsable de ses actes ou non. Il y a un an, le Tribunal de district de Zurich l'avait reconnue coupable de violation du devoir d'assistance par dol éventuel, voies de fait, ainsi que de lésions corporelles par dol éventuel et par omission.

Douche froide et asphyxie

Professeur de plongée sans emploi, le père de famille avait recouvert sa fillette d'une pile de coussins et de couvertures en février 2013. Son but était de la calmer.

Comme les cris ne cessaient pas, il l'avait passée sous une douche froide et replacée sous les coussins. La fillette est morte d'un arrêt cardio-vasculaire en raison du manque d'oxygène et de l'excès de chaleur.

Très croyant mais sans compassion

La mère n'a pas été impliquée directement dans l'homicide. Mais elle a aussi utilisé des méthodes d'éducation brutales et a frappé ses enfants. La soeur de la petite victime, qui n'avait qu'une année de plus au moment des faits, avait également été rouée de coups au moyen de spatules de cuisine et de tapettes à tapis. Les châtiments ne s'étaient pas arrêtés là: ses parents l'avaient douchée à l'eau glacée et giflée.

Le couple, qui a eu un troisième enfant alors que le père était déjà en détention, est très croyant. Leurs enfants portent des prénoms tirés de l'Ancien Testament. Le père se serait même qualifié de "prophète". Les psychologues lui ont attesté un trouble narcissique qui l'empêche d'éprouver de la compassion pour les autres.

La grande soeur, aujourd'hui âgée de quatre ans, a été placée dans une famille d'accueil. Elle souffre de crises de panique à la vue de l'eau et a peur d'être recouverte. Le petit frère vit également dans un foyer.

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