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Yves Allegro condamné à deux ans de prison avec sursis pour contrainte sexuelle

Reconnu coupable de contrainte sexuelle, mais pas de viol, Yves Allegro écope de deux ans avec sursis. L’ex-tennisman va faire recours de ce jugement prononcé ce mardi.

10 déc. 2019, 17:18
L'ancien joueur de tennis valaisan Yves Allegro va faire appel du jugement prononcé ce mardi.

Le Tribunal de district de Sierre (VS) a reconnu Yves Allegro coupable de contrainte sexuelle, mais pas de viol. L’ex-tennisman professionnel écope de 24 mois de prison avec sursis durant deux ans. Il va faire recours auprès du Tribunal cantonal.

«Nous avons perdu la première manche, mais comme dans un match de tennis, nous nous préparons pour un deuxième set», résumait, au terme des débats, Maître Guillaume Grand, l’un des défenseurs d’Yves Allegro. L’homme de loi a d’ores et déjà indiqué que son client fera recours.

Nous ne pouvons pas nous contenter de ce verdict qui sonne comme une sorte de compromis bien helvétique.
Maître Guillaume Grand, l’un des défenseurs d’Yves Allegro

«Oui, le chef d’accusation de viol n’a pas été retenu mais nous ne pouvons pas nous contenter de ce verdict qui sonne comme une sorte de compromis bien helvétique». Visiblement touché par sa condamnation en première instance, l’ex-tennisman a immédiatement quitté le tribunal avec ses proches, déléguant à ses avocats le soin de répondre aux médias.

Eléments tangibles retenus

Pour la Cour, les expertises se sont contredites, sur plusieurs points. «Nous n’avons donc pas tranché en faveur de l’une ou de l’autre des versions. Nous avons regardé les éléments tangibles pour rendre notre décision», précise le président du Tribunal Stéphane Epiney.

De son côté, la procureure Corinne Caldelari dit «prendre acte» du jugement. «Je vais analyser les considérants afin de faire recours ou non, le viol n’ayant pas été retenu».

Acte de violence volontaire

La Cour a estimé que la plaignante a été victime de violence et de brutalité, au moins en partie à cause des effets de l’alcool. Elle a aussi considéré que son traumatisme est bien réel et qu’elle a subi des actes d’ordre sexuel.

«A contrario, un acte complet n’a pas été prouvé. Nous avons donc retenu la contrainte sexuelle et non pas le viol», poursuit Stéphane Epiney. Yves Allegro n’ayant aucun antécédent judiciaire, sa peine a été assortie du sursis durant deux ans.

En Estonie

L’actuel coach principal chez Swiss Tennis (41 ans) était accusé de ne pas avoir eu un comportement adéquat envers l’une de ses collègues de la délégation autrichienne lors de la conférence de Tennis-Europe en 2014 à Tallin (Estonie). Les faits se sont intégralement déroulés, suite à une soirée trop alcoolisée, dans la chambre d’hôtel de l’ex-joueur de l’équipe de Suisse de Coupe Davis.

Devant la Cour, lundi, Yves Allegro avait dit avoir perdu la notion du temps : «Mon dernier souvenir, c’est d’avoir bu un shot d’alcool puis de m’être lancé sur la piste de danse. Je me rappelle ensuite m’être réveillé le lendemain, peu avant 8 heures, un peu perdu».

Scénario «crédible»

Le Tribunal a estimé que les souvenirs qui étaient progressivement revenus à la victime, deux jours après les faits, étaient tout à fait crédibles. A ce moment-là, la plaignante avait dit avoir pris conscience d’une possible agression sexuelle après avoir ressenti de vives douleurs et découvert des bleus sur tout le corps.

Un rapport médical avait fait état de diverses blessures et hématomes pouvant être liés à des chocs avec des objets contondants.

 

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