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Yémen: des discussions pour la paix auront lieu le 15 décembre en Suisse

Des pourparlers de paix concernant le Yémen auront lieu le 15 décembre en Suisse. Ces discussions chapeautées par l'ONU auront probablement lieu à l'extérieur de Genève.

07 déc. 2015, 13:58
/ Màj. le 07 déc. 2015 à 14:02
Parmi les thèmes à l'agenda figurent la consolidation à plus long terme d'un cessez-le-feu, la mise en place de mesures de confiance ou encore la reprise d'un dialogue politique.

Des discussions de paix auront lieu le mardi 15 décembre en Suisse entre les parties au conflit au Yémen, a indiqué lundi à Genève l'envoyé spécial de l'ONU, Ismaïl Ould cheikh Ahmed. Il a appelé à l'établissement d'un cessez-le-feu dès le début des négociations.

M. Ould cheikh Ahmed s'est déclaré devant la presse "très optimiste" sur ce scénario. Il a souhaité d'autres mesures de confiance comme la libération de prisonniers. Le Yémen est le théâtre de combats entre les forces gouvernementales soutenues par une coalition militaire arabe et les rebelles chiites Houthis pro-iraniens qui ont fait près de 6000 tués.

Aucune "pré-condition" n'a été établie. Les pourparlers auront probablement lieu à l'extérieur de Genève et dureront "le temps nécessaire". La délégation gouvernementale sera emmenée par le ministre des affaires étrangères du président Abd Rabbo Mansour Hadi, Abdelmalek al-Mekhlafi. L'autre partie sera représentée par les Houthis et les soutiens de l'ancien président Ali Abdullah Saleh.

Soutien par la coalition

Seuls des Yéménites participeront aux négociations, mais la coalition arabe, proche du président Hadi, soutient les efforts de l'émissaire de l'ONU et ceux pour l'établissement d'un cessez-le-feu. Le cadre de discussion sera la résolution du Conseil de sécurité 2216, a expliqué l'émissaire, au terme de huit mois de consultations. Il a appelé les participants à faire preuve "de bonne foi".

Et d'affirmer que "seule une solution politique mettra un terme à la crise au Yémen". Parmi les thèmes à l'agenda figurent la consolidation à plus long terme d'un cessez-le-feu, la mise en place de mesures de confiance ou encore la reprise d'un dialogue politique.

Les modalités d'un retrait des Houthis des villes et l'abandon de l'armement lourd seront aussi évoqués. Il faut éviter que des groupes extrémistes profitent de cette situation, a souligné M. Ould cheikh Ahmed. Mais un retrait demande un mécanisme complexe, a-t-il encore souligné.

Aide attendue pour 13,2 millions de personnes

"Faire la paix demande beaucoup de courage et des sacrifices personnels", a expliqué M. Ould cheikh Ahmed. Il a condamné l'assassinat dimanche du gouverneur d'Aden, revendiqué par l'Etat islamique (EI) et qui donne selon l'émissaire une raison supplémentaire aux pourparlers. Il s'est également dit, avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, préoccupé par la situation humanitaire des Yéménites.

A Genève également, le sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires Stephen O'Brien a indiqué lundi que 21,2 millions de personnes avaient besoin d'assistance dans ce pays. Mais l'accès reste très difficile, a-t-il souligné. En 2016, une aide pour quelque 13,2 millions de personnes est prévue.

M. Ould cheikh Ahmed avait été reçu plus tôt par M. Hadi à Aden et des responsables de la milice chiite des Houthis à Mascate, capitale du sultanat d'Oman. Aden est la seule grande ville du Yémen contrôlée par le gouvernement de M. Hadi. Les miliciens Houthis assiègent actuellement la ville de Taëz, au nord d'Aden. De précédentes discussions avaient eu lieu en juin à Genève, mais sans avancée.

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