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Voyageurs bloqués et retards à Genève

09 juil. 2011, 11:27

Israël a remporté son épreuve de force avec des centaines de militants pro-palestiniens en les bloquant dans des aéroports pour interdire leur arrivée dans l'Etat hébreu. Une trentaine d'entre eux ont vivement protesté à Cointrin - et causé des retards - après n'avoir pas pu être enregistrés sur un vol Easyjet pour Tel-Aviv.

A l'enregistrement, ces passagers, une dizaine de Suisses et des Français, ont reçu une lettre de la compagnie expliquant qu'Israël ne les autorisait pas à prendre place dans l'avion. Les militants pro-palestiniens ont alors tenté de forcer les passages de sécurité. Les vols, prévus entre 6h30 et 7h15, ont subi jusqu'à une heure de retard. Le vol vers Tel-Aviv, prévu à 7h10, a décollé deux heures et demie plus tard.

«Nous voulions montrer notre désespoir» de manière «pacifique», a précisé Blaise Coursin, l'un des militants empêchés d'enregistrer. Il a précisé que quelques militants avaient tout de même pu embarquer.

Ceux-ci ne sont pas au bout de leurs peines puisque 69 passagers, du vol de Genève mais aussi de vols partis d'Italie, d'Espagne, des Pays-Bas, de France, d'Allemagne ou des Etats-Unis, se sont vu refuser l'entrée en Israël à leur arrivée. Sur ces 69 passagers, quatre ont déjà été renvoyés par avion. Les 65 restants sont en rétention en attendant d'être rapatriés.

Les militants pro-palestiniens refusés se sont ensuite dirigés vers les locaux du Consulat de France et ont occupé l'entrée du bâtiment pour obtenir «une position officielle» de la France, a indiqué Blaise Coursin. Le consul général, Bruno Perdu, a reçu la cinquantaine de militants pendant environ une heure.

Les passagers refoulés ont obtenu un remboursement d'Easyjet. «Il s'agit d'une situation complètement exceptionnelle», a souligné un attaché de presse de la compagnie, Adrien Fohrer. Il en va de la responsabilité du passager de savoir s'il a le droit d'aller dans un pays, a-t-il précisé.

La compagnie a confirmé avoir été contactée par les autorités israéliennes qui lui ont transmis une liste de plus de 300 personnes interdites de séjour dans ce pays précisant qu'elles n'auraient pas le droit de débarquer et que leur retour serait à la charge de la compagnie. Easyjet a indiqué avoir pu prévenir la veille par mail ou par sms les passagers y figurant.

Swiss concernée

D'autres militants pro-palestiniens ont été empêchés d'embarquer dans d'autres aéroports. Des dizaines d'«indésirables» ont manifesté dans la matinée à Paris, Francfort et Rome. La police israélienne a indiqué qu'environ 200 personnes avaient été empêchées de prendre l'avion.

Le porte-parole de Swiss, Jean-Claude Donzel, a confirmé que plusieurs passagers n'avaient pas été autorisés à partir sur des avions de la compagnie au départ de Paris, Bruxelles et Zurich à destination d'Israël. A Paris, certains passagers qui n'étaient pas frappés d'une interdiction de vol ont raté leur avion en raison des troubles dans l'aéroport.

Appel sur internet

Des groupes internationaux pro-palestiniens avaient annoncé sur internet leur intention d'affluer à l'aéroport de Tel-Aviv ce pour aller dans les Territoires palestiniens, dont Israël contrôle tous les accès, à l'exception de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte.

Près de 600 militants, dont 300 Français et des délégations de Belgique, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et d'Italie et de Suisse, devaient participer à l'opération «Bienvenue en Palestine» à l'invitation de 15 associations palestiniennes.

Les organisateurs voulaient marquer l'anniversaire de la décision, le 9 juillet 2004, de la Cour internationale de Justice déclarant illégale la barrière de séparation construite par Israël en Cisjordanie. Cette action intervient alors que la flottille voulant forcer symboliquement le blocus maritime de Gaza est restée bloquée en Grèce. Le bateau français qui avait pu quitter Athènes a été intercepté en Crète. / ats-afp-reuters

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