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Votations genevoises: c'est un large "oui" à la traversée de la rade et "non" aux coupes budgétaires

Les automobilistes pourraient un jour traverser le lac Léman à la hauteur de Genève. Une majorité d'électeurs ont accepté le projet de traversée de la rade, vieux "serpent de mer" de la politique genevoise. C'est non, par contre, aux coupes budgétaires.

05 juin 2016, 13:02
/ Màj. le 05 juin 2016 à 17:36
Selon les partisans du texte, une grande traversée de la rade permettrait de fluidifier le trafic en ville de Genève.

Les Genevois ont accepté dimanche le principe d'une grande traversée autoroutière du lac. Le projet avait été remis au goût du jour par la droite et les milieux immobiliers au travers d'une initiative. Il a été approuvé par 62,8% des votants.

L'initiative reste vague sur la question du financement des travaux. Rien que pour le chantier, la facture devrait s'élever à environ 3 milliards de francs. Les partisans de la traversée ont évoqué un partenariat public-privé, voire un péage, pour parvenir à lever les fonds nécessaires sans trop grever les finances publiques.

Les initiants jugent que la traversée du lac, qui pourra prendre la forme d'un pont ou d'un tunnel, permettra de délester le centre-ville des véhicules qui y transitent pour passer d'une rive à l'autre. Les adversaires du projet estiment l'idée dépassée. Selon eux, l'infrastructure ne fera qu'attirer de nouvelles voitures.

Toujours dans le domaine de la mobilité, les Genevois ont refusé à 58,7% l'initiative des Verts qui voulaient donner aux transports publics la priorité dans le trafic. Ils ont en revanche accepté à 67,8% le contreprojet, qui tient compte des autres modes de transport et ne favorise les bus et les trams qu'en zones urbaines.

Forfaits fiscaux

Les citoyens du bout du lac ont aussi accepté à une majorité de 54% une méthode de calcul des forfaits fiscaux adaptée à la législation fédérale, qui était défendue par le Conseil d'Etat. Les socialistes avaient lancé un référendum contre la modification de la loi, estimant que l'Etat s'était montré minimaliste et se privait de 65 millions de francs de recettes fiscales supplémentaires.

La gauche a eu plus de succès avec son référendum contre la loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d'habitation (LDTR). Les Genevois ont refusé à 51,8% de l'assouplir afin de faciliter la vente de logements aux locataires en place. Principales concernées, les personnes âgées n'auront donc pas à craindre le retour de la pratique des congés-ventes, à savoir obliger des locataires à quitter leur appartement s'ils n'ont pas l'envie ou les moyens de l'acquérir.

Non aux coupes en Ville de Genève

Enfin, en Ville de Genève, 60% des votants ont rejeté dimanche les coupes d'environ 7 millions de francs, qui frappaient notamment le social et la culture, et qui figuraient dans le budget 2016 de la municipalité. La majorité de droite du Conseil municipal avait voté ces économies, contre l'avis de l'exécutif de la Ville de Genève, qui s'est montré très satisfait du résultat du scrutin.

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