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Vingt mois de prison avec sursis pour un ex-informaticien du SRC

Un ex-informaticien du Service de renseignements de la Confédération (SRC) écope d'une peine de prison de vingt mois avec sursis. Il est accusé de service de renseignements politiques aggravé et de violation du secret de fonction. La défense avait plaidé l'acquittement.

23 nov. 2016, 17:46
L'homme est accusé de service de renseignements politiques aggravé et de violation du secret de fonction. (Illustration)

Un information de 48 ans écope de 20 mois de prison avec sursis pour espionnage au préjudice du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Il est reconnu coupable de service de renseignements politiques, autrement dit espionnage.

Selon le verdict du Tribunal pénal fédéral, tombé mercredi à l'issue d'un procès qui aura duré un jour, les actes commis par le quadragénaire auraient pu menacer dangereusement les intérêts de la Confédération. "Le vol de données aurait pu avoir de graves conséquences", a affirmé le président de la Cour des affaires pénales du TPF lors de la lecture du verdict.

Troubles psychiatriques

L'ex-informaticien a en revanche été acquitté de l'infraction de violation du secret de fonction. Le jugement tient compte de la diminution de la culpabilité de l'informaticien, qui suit actuellement une thérapie. Sur ordre du TPF, le quadragénaire devra poursuivre le traitement psychiatrique qu'il suit actuellement.

Le Ministère public de la Confédération avait requis une peine de cinq ans de prison. La défense avait plaidé l'acquittement. Lors de son audition, l'accusé s'est excusé des faits qui lui sont reprochés.

Décidé à vendre les données

Spécialiste des banques de données, l'ex-informaticien du SRC avait copié, en 2012, pas moins de 507 gigabytes de données classées secrètes alors qu'il était en arrêt maladie. Il avait notamment transféré sur des supports informatiques externes la totalité de la messagerie du SRC, dont celle de la direction.

Selon l'acte d'accusation, le quadragénaire était décidé à vendre les données auprès d'"organisations étrangères" pour un prix de 100'000 francs au moins. Dans ce but, il avait pris contact avec l'UBS et avait dévoilé ses intentions, ce qui avait permis son arrestation après que la banque avait informé la police.

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