L'Union syndicale des polices romandes (USPRO) a donné de la voix vendredi contre une directive de Via Sicura, le programme de la Confédération visant à renforcer la sécurité routière. En cause: des policiers poursuivis pour vitesse excessive, alors qu'ils remplissaient des missions de secours et de sécurité.
"Il y a déjà eu quelques cas de policiers dénoncés pour vitesse excessive en cas d'urgence en Suisse romande", a déclaré vendredi à l'ats Jean-Philippe Rochat, président de l'USPRO. Cette question finit par poser un problème de conscience aux policiers, qui hésitent désormais parfois à "appuyer sur le champignon" lorsque c'est nécessaire.
Selon le policier, l'Office fédéral des routes a vraisemblablement occulté la question des cas d'urgence. "La directive est beaucoup trop générale. Nous espérons pouvoir faire modifier la Loi sur la circulation routière afin de remédier à ce problème", a-t-il encore ajouté, précisant que les éventuels abus non justifiés de policiers n'étaient évidemment pas cautionnés du côté de l'USPRO.
Depuis le 1er janvier 2013, les mesures découlant du programme fédéral de sécurité routière Via sicura entrent progressivement en vigueur, avec le but avoué de réduire le nombre de victimes de la route. Il serre notamment la vis aux chauffards et interdit par exemple aux médias audiovisuels d'annoncer les contrôles de vitesse de la police, ou oblige les conducteurs à rouler les phares allumés.
Contacté par l'ats, l'Office fédéral des routes (OFROU) n'a pas pu être atteint vendredi soir.