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Verts et Vert'Libéraux divisés sur la sortie de l'atome

L'assemblée de tous les délégués Verts à Bâle a révélé des différences de position entre les partis.

11 avr. 2011, 11:57

Lors de leurs assemblées des délégués samedi, Verts et Vert'Libéraux ont révélé leurs divergences sur la manière de sortir du nucléaire. Alors que le parti historique exige un abandon immédiat, la nouvelle formation se veut plus mesurée, en prônant un renoncement par étapes.

L'initiative pour la sortie du nucléaire est prête à être lancée: réunis à Bâle, les délégués des Verts ont adopté à l'unanimité un texte exigeant que la Suisse ferme ses centrales nucléaires d'ici 2024. L'initiative devrait être lancée en mai par une alliance aussi large que possible.

Le texte prévoit l'arrêt définitif de la centrale de Mühleberg et de celles de Beznau. Quant aux centrales de Gösgen et de Leibstadt, elles devraient être débranchées 40 ans après leur mise en service, soit en 2019 et 2024 ou avant si la sécurité l'exige.

Pas maîtrisable

«Les événements au Japon nous ont montré que l'énergie nucléaire n'est pas maîtrisable», a martelé Claudia Roth, co-présidente des Verts allemands et hôte d'honneur de l'assemblée des délégués.

Les Verts souhaitent réunir un très large comité pour le lancement du texte, prévu encore avant la manifestation nationale contre l'atome du 22 mai en Argovie. «La population doit faire monter la pression», a déclaré le président des Verts Ueli Leuenberger. Bâle-Ville, dont la constitution bannit le nucléaire, a déjà pris cette voie, a rappelé Guy Morin, président du Conseil d'Etat de la cité rhénane.

Tout autre son de cloche chez les Vert'Libéraux: pour leur président Martin Bäumle, l'initiative des Verts est de la propagande électorale. Il ne la soutient pas.

Pas réaliste

Dans un entretien croisé avec le président des Verts Ueli Leuenberger, publié samedi dans la «Basler Zeitung», Martin Bäumle estime qu'il faut faire preuve de réalisme. Une sortie immédiate du nucléaire coûterait très cher. En outre, la Suisse deviendrait dépendante d'importations de courant, en particulier en provenance des centrales françaises. Il est bien plus important de retirer les demandes pour de nouvelles constructions en Suisse, selon lui.

Interrogé sur la sécurité des centrales suisses, Martin Bäumle affirme qu'il continue d'y croire. Il estime néanmoins que Mühleberg - un cas spécial - devrait si nécessaire être débranché du réseau. Dans la perspective des élections fédérales, les Vert'Libéraux entendent se profiler avec une initiative visant une nouvelle politique énergétique pour la Suisse. Ce texte a pour objectif de remplacer la TVA par un impôt sur les énergies non renouvelables (pétrole et gaz).

Indépendants

Au niveau des ambitions personnelles, le parti compte se présenter en automne avec une liste de candidats au Conseil national dans quinze cantons. L'objectif de ces «élections-test» est de gagner huit sièges au National et de défendre les deux au Conseil des Etats.

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