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Vaud: Yves Ravenel, président du Grand Conseil condamné, hésite à démissionner

Condamné pour menaces envers sa femme, le premier citoyen vaudois hésite à démissionner. L'UDC Yves Ravenel, président élu du Grand Conseil, assure n'avoir jamais été violent avec son épouse.

11 janv. 2020, 08:54
Yves Ravenel dénonce une campagne médiatique et politique pour le pousser vers la sortie.

Yves Ravenel ne sait pas encore s'il démissionnera ou pas de sa fonction de président du Grand Conseil vaudois. L'élu UDC, condamné pour menaces sur son épouse, veut s'accorder "le temps de la réflexion" avant de donner mardi sa décision.

"On cherche à me pousser dehors et, finalement, c'est peut-être ce qui arrivera, je ne sais pas, ma décision n'est pas prise", affirme Yves Ravenel dans une interview publiée samedi dans 24 heures.

J’ai déjà un genou à terre mais je ne suis pas mort.
Yves Ravenel, président du Grand Conseil vaudois

Lorsque l'affaire est sortie en début de semaine, les socialistes, les Verts et la gauche radicale ont immédiatement appelé à la démission de l'intéressé. Les autres groupes parlementaires sont réservés, seule l'UDC défendant le président du Grand Conseil.

S'exprimant pour la première fois publiquement sur cette affaire, Yves Ravenel explique à 24 heures qu'il est "profondément affecté et désolé." Et d'ajouter: "j'ai déjà un genou à terre mais je ne suis pas mort."

Le premier citoyen du canton donne aussi sa version des faits. Il assure n'avoir jamais été violent envers sa femme, avec qui il est en procédure de divorce depuis plusieurs années. "Certains médias me jettent en pâture pour violences conjugales. C'est faux et scandaleux", insiste-t-il.

Faits contestés

Yves Ravenel reconnaît avoir cassé, un soir de janvier 2019, des ampoules devant la maison de sa future ex-épouse avec un balai. Il réfute en revanche avoir jeté ce balai en direction de sa femme. Il nie aussi un second épisode, datant de 2016, qui l'aurait vu prononcer une menace de mort.

Condamné pour menaces qualifiées et tentative de menaces qualifiées, le syndic de Trélex conteste cette décision de justice. Il a d'abord fait opposition, avant de se rétracter alors qu'un procès venait d'être agendé. "J'ai estimé qu'accepter ma condamnation c'était aussi mettre un point final à une affaire qui empoisonne ma famille", se justifie-t-il.

Yves Ravenel dira mardi matin, en ouverture de la séance du Grand Conseil, s'il compte rester ou non à son poste. "J'ai bien conscience de la portée symbolique de la fonction que j'occupe, c'est la raison pour laquelle je prends le temps de la réflexion", explique-t-il.

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