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Vaud: les agresseurs de la jeune femme noyée à Vevey écopent de prison ferme

Les quatre hommes avaient abusé d’une jeune femme en mars 2018 à Vevey, puis l’avaient abandonnée au bord du lac, où elle s’est noyée. Ils ont été condamnés à des peines allant de trois à quatre ans et demi de réclusion.

27 mars 2019, 19:16
La Cour a reconnus les agresseurs coupables d'actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement. (illustration)

Le Tribunal de l'Est vaudois a condamné mercredi à des peines de trois à quatre ans et demi de prison les quatre hommes qui ont abusé l'un après l'autre d'une jeune femme en mars 2018 à Vevey. Le corps sans vie de la transsexuelle avait été retrouvé dans le Léman.

Le tribunal les a notamment reconnus coupables d'actes d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement, avec la circonstance aggravante de l'avoir fait en commun. Il a ordonné le maintien en détention de ces quatre Maghrébins, puis une expulsion pour dix ans du territoire suisse. Les peines prononcées sont proches des réquisitions du Parquet. Des recours sont possibles.

Pas de discernement

La Cour a constaté que des incertitudes demeuraient sur le déroulement exact des faits, en grande partie liées aux différentes versions que les prévenus ont données en instruction et à l'audience. Mais elle a "acquis la conviction que la victime n'avait plus du tout sa capacité de discernement" ce soir du 9 mars 2018, et que les quatre hommes, âgés de 26 à 32 ans, en étaient conscients.

De façon "concertée et voulue", ils ont décidé de "profiter de la situation" et d'abuser d'elle, l'un après l'autre. Certes, reconnaît le président, la jeune femme de 27 ans était "vraisemblablement en recherche d'affection", après l'échec de sa rencontre avec son copain. Mais rien ne permet de considérer qu'elle était "prête à se livrer en pâture comme un objet", a-t-il dit.

Objet sexuel

Les prévenus n'ont guère exprimé de regrets, lors de l'audience. Ils ont utilisé la victime comme un "objet sexuel". Ils ont parfois parlé d'elle comme d'un animal, "sans aucune considération pour la personne qu'elle était", a ajouté le président.

Les jeunes gens ont profité de sa détresse psychologique et morale, ainsi que de son état d'alcoolisation avancé. La jeune femme avait également consommé de la drogue et des médicaments.

La Cour estime que leur culpabilité est lourde. Certes, ils n'ont pas de responsabilité pénale dans le décès de la victime, dont on ignore les circonstances de la chute dans le Léman. Après les abus, ils l'ont délaissée au bord du lac dont les eaux avoisinaient les 7 degrés, sans se soucier de son sort. Son corps sans vie avait été retrouvé le lendemain par une promeneuse.

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