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Vaud: en appel, le père incestueux reste condamné à 18 ans de prison malgré des aveux ambigus

Condamné à 18 ans de prison en première instance, le Vaudois accusé d'abus sexuels et de violences envers ses enfants a avoué ses crimes lors de l'ouverture de son procès en appel. Mais le Tribunal cantonal a confirmé sa peine.

08 oct. 2018, 15:31
/ Màj. le 08 oct. 2018 à 17:05
Devant le Tribunal cantonal vaudois, et à la surprise générale, le père incestueux a avoué la plupart des crimes qui lui sont reprochés (illustration).

Le père incestueux reste condamné à 18 ans de prison. L’appel du quadragénaire condamné en mars dernier pour avoir abusé et frappé ses huit enfants durant onze ans a été rejeté. Le Tribunal cantonal vaudois a entièrement validé la décision des juges d’Yverdon-les-Bains.

Les aveux ambigus formulés par le Vaudois de 42 ans n’y auront rien changé. La Cour d’appel pénale a confirmé lundi la condamnation rendue fin mars par les juges de première instance: 18 ans de prison, pour inceste, viol, contrainte sexuelle, pornographie, lésions corporelles simples et violation du devoir d’éducation à l’encontre de ses enfants.

Peine exceptionnelle justifiée

"L’absence totale de remise en question montre que ces aveux ne sont pas ressentis et justifient la peine exceptionnelle de 18 ans qui sera confirmée", a déclaré la présidente du tribunal Sandra Rouleau.

Le premier procureur d’Yverdon, Christian Maire, avait auparavant demandé à ce que le verdict initial soit validé, qualifiant ce dossier de "plus grave affaire d’atteinte à l’intégrité sexuelle que le canton ait connu".

"Oui c’est embarrassant d’entendre notre client en ce début d’audience", a plaidé pour sa part le codéfenseur du quadragénaire, Me Loïc Parein. L’homme de loi - qui avait demandé l’acquittement en première instance - a estimé que ces déclarations alambiquées appelaient "à examiner encore plus attentivement ce dossier pour savoir si la présomption d’innocence doit être renforcée."

Et d’ajouter que "lorsqu’un prévenu admet, la procédure ne s’arrête pas là: il faut vérifier si les éléments concordent avec le reste du dossier."

Marre de tout ça

"J’en ai marre de tout ça: je n’ai plus envie de me battre, plus envie de vivre", avait déclaré le Vaudois, rentier AI depuis ses 20 ans en raison d’un retard intellectuel. "Que je dise la vérité ou pas, ça ne change rien, on ne me croit pas. Alors, je préfère dire que j’ai fait tout ça".

Avant de saluer "le courage" de ses enfants d’avoir déposé contre lui, et d’esquisser un pardon du bout des lèvres. Alors que le même homme les avait traités de menteurs en première instance.

Contrairement à la déclaration d’appel rédigée par ses avocats, le recourant a dit admettre la quasi-intégralité des accusations dont il fait l'objet. A l’exception d'un viol présumé sur une de ses filles, il y a deux ans, dans un hôtel de Moudon (VD).

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