Plusieurs associations s'opposent au parc éolien Eoljoux à la Vallée de Joux (VD). La volonté de modifier le périmètre d'un secteur classé à l'Inventaire fédéral des paysages (IFP) afin d'implanter sept hélices est un des points les plus critiqués.
Le projet viole les grands principes, tels que la légalité, la proportionnalité et l'intérêt public prédominant, critique mercredi la fédération Paysage-Libre Vaud dans un communiqué. La mise à l'enquête publique du Plan partiel d'affectation se termine le 26 décembre.
Dans un argumentaire de 14 pages, la Fédération vaudoise pour une politique raisonnable de l'énergie et de l'aménagement du territoire détaille ses principaux griefs. Elle souligne surtout que le projet est situé à l'intérieur d'un périmètre de protection paysagère de niveau fédéral (IFP).
D'autres critiques sont avancées: les hélices compromettront la préservation du paysage, les études de vent et de production électrique sont insuffisantes, d'importants défrichements seront nécessaires. Les opposants dénoncent aussi la disproportion entre la production espérée d'électricité et l'incidence sur le paysage et la faune.
Dispositif essentiel
Comme Helvetia Nostra, ASPO-BirdLife, la Fédération suisse pour le paysage, Pro Natura a aussi fait opposition, indique de son côté Michel Bongard, secrétaire de la section vaudoise. "On n'admettra jamais" la remise en question de l'IFP qui est un dispositif essentiel pour la protection de la nature, assure-t-il.
La réponse de la Confédération est attendue sur ce point central. Vieux de 10 ans, Eoljoux prévoit l’exploitation de sept éoliennes sur les alpages du Grand Plat de Bise et du Grand Plat de Vent, situés sur la commune du Chenit. Il penche actuellement pour des éoliennes d'environ 210 mètres de haut et une génératrice de 3 MW pour une production annuelle estimée à 60 à 65 millions de kWh.