La journée nationale d'action du 14 juin pour réclamer des salaires égaux devrait attirer autant de monde que la première grève des femmes il y a 20 ans. Les organisateurs espèrent plus de 100 000 personnes, 30 ans après l'inscription de l'égalité dans la constitution.
Pour un même travail, «les femmes gagnent presque 20% de moins que les hommes», a dénoncé Christine Michel de l'Union syndicale suisse (USS). En refusant d'appliquer les prescriptions légales, les entreprises économisent des millions sur le dos des femmes, a-t-elle souligné hier devant les médias à Berne.
Pour exiger «l'égalité, maintenant!», plus de 45 organisations et réseaux appellent femmes et hommes à participer aux centaines d'activités organisées dans toute la Suisse. Les actions auront lieu dans l'espace public comme dans les entreprises.
Partout, un concert bruyant de sifflets retentira à 14h06. Autre point commun de ces manifestations: les personnes sont priées d'arborer les couleurs rose, fuchsia, mauve et violet, même si elles ne peuvent pas participer aux actions. Des manifestations et festivités auront lieu en fin d'après-midi. A Genève le jet d'eau sera violet, à Lausanne des activistes vont décorer des bâtiments administratifs. Outre-Sarine, une fête des femmes aura lieu à Berne et des calculateurs de salaires seront installés à Zurich.
Si les discriminations ne disparaissent pas, il faudra mettre en place des autorités dotées de compétences en matière d'investigation et d'intervention, a affirmé Christine Michel. Une personne devra assumer une fonction de médiation pour exiger par exemple que l'entreprise fasse un rapport sur ses salaires et ordonne des mesures. / ats